Les partenaires de développement réaffirment leur soutien au Burundi

Afriquinfos Editeur
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« Il importe désormais que toutes les parties prenantes unissent leurs forces pour la réalisation des recommandations de la conférence de Genève »,a indiqué Parfait Onanga Anyanga, le Représentant Spécial du Secrétaire des Nations- Unies au Burundi. Pour réussir, Il a signalé que toutes les forces vives à savoir la société civile, le secteur privé, les confessions religieuses et  les communautés doivent contribuer. D’après lui, dans ce processus, la part des jeunes et des femmes sera prépondérante.

Revenant sur le rôle des partenaires, Parfait Onanga Anyanga est clair : «  Il importe aujourd’hui plus que jamais d’apporter au Burundi tout l’appui qu’il a besoin. Cela est indispensable. Le moment n’est pas venu de baisser les bras (…) ».

Participant à l’ouverture de cette conférence, pour arriver au développement, l’Ambassadeur de la Belgique a été très direct dans son discours : « Le développement ne viendra jamais de l’extérieur. Ce sont les Burundais et les Burundaises qui doivent eux-mêmes prendre en main leur développement grâce à des politiques propices au développement et en mobilisant leurs ressources et en attirant les investissements privés internes et externes ». Il a  rappelé que se  focaliser sur le secteur privé est une bonne chose « car il est toujours le moteur réel de développement et de création d’emplois absolument nécessaire pour assurer la paix sociale et politique dont le pays a besoin ».

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L’Ambassadeur du royaume de Belgique au Burundi a bien précisé que le Burundi doit faire un effort spécial   pour améliorer le climat des affaires et le secteur judiciaire. « Une justice commerciale, indépendante et sans corruption est un préalable pour les investisseurs privés tant nationaux qu’internationaux. Qui va investir sans sécurité judiciaire ? », a-t-il insisté.

Des secteurs clés à appuyer

« L’énergie, la santé, le développement  rural pour améliorer la nutrition ainsi que l’état de droit »,tels sont  les quatre principaux secteurs  qu’il faut appuyer pour espérer au développement  du Burundi selon le représentant de l’Union Européenne (UE) dans cette conférence.  L’UE  a émis son souhait de voir le gouvernement burundais mettre en place des  mécanismes d’accompagnement  et d’opérer des réformes visant à  instaurer une politique budgétaire stable et équitable avec un effort de rationalisation du côté des dépenses et des recettes notamment en matière d’exonération fiscale et des impôts.

Quelques défis

Procédant à l’ouverture officielle de cette conférence, Pierre Nkurunziza,  président de la République du Burundi est revenu sur les défis auxquels fait face le pays. Sans être exhaustif, il a mentionné les problèmes liés aux conflits fonciers, le taux de croissance économique encore insuffisant, l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique récurrente, la transformation de l’économie de subsistance en  une agriculture de marché, le taux de croissance démographique très élevé, le défi énergétique, l’amélioration de la qualité de l’éducation et des soins de santé.

Pour s’en sortir, le président de la République a exhorté aux participants dans cette conférence de deux jours, à réserver une meilleure attention à tous les projets et de continuer à aider le Burundi dans ses projets de lutte contre la pauvreté.

Il faut noter que ladite conférence se tient dix mois après celle de Genève où différents partenaires comme l’UE, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM), le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) avaient fait des promesses pour financer le Cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté, 2ème génération (CSLP II).