Initialement prévu pour le lundi dernier, ce procès avait été ajourné, à cause de l'absence pour "cause de maladie" du procureur du Tribunal de première instance de Dixinn, où ont lieu les travaux, selon des sources judiciaires. Ce jeudi ce sont 127 militants de l'opposition qui vont comparaître devant le juge.
Ce chiffre avait au départ minimisé par la Direction nationale de la police guinéenne qui avait fait cas de 35 manifestants interpellés "pour violence contre les forces de l'ordre et vandalisme". La police avait aussi à cette occasion annoncé dans un communiqué que 20 gendarmes avaient été blessés lors incidents.
Les manifestants interpellés appartiennent pour l'essentiel au principal parti d'opposition, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui en compte 85, selon une source proche du parti.
Ils sont détenus à la Maison centrale de Conakry. Et l'issue de ce procès permettre de les situer sur leur sort. Une réunion de concertation s'est tenue mercredi au palais du peuple de Conakry entre les acteurs politiques guinéens à la demande du gouvernement, en vue de trouver des procédés permettant d'organiser des manifestations sans heurts. L'opposition était présente à cette rencontre dont l'initiative a été saluée par bien des gens.
