Sans nouvelles d’Amina Tyler depuis une semaine, Martine Gozlan, une journaliste du magazine Marianne a réussi à obtenir une interview.
En début de semaine, Maître Bochra Belhaj postait sur facebook des nouvelles de la jeune femme disparue : elle va bien, elle est avec sa famille. Malgré ces déclarations, les Femen étaient encore inquiètes car elles n’avaient pas pu entrer directement en contact avec Amina.
La journaliste s’est déplacée en Tunisie, chez ses proches. Accueillie par la famille d’Amina Tyler, Martine Gozlan ressent une atmosphère malsaine. Dès le début de son article, elle met en garde le lecteur : Amina n’est pas libre de ses gestes, elle est sous antidépresseur et est coupé du monde extérieur, sans téléphone ni internet.
Pendant de longues minutes, Amina reste silencieuse, comme éteinte. La journaliste est troublée par son attitude alors que c’était une femme pleine de vie et qui pour aucune raison n’aurait gardé le silence.
Amina finit par poser des questions à la journaliste, elle s’interrogeait sur la journée du 4 avril, en soutien à la jeune fille. Avec cette première prise de contact, Martine Gozlan lui pose à son tour des questions.
Amina Tyler avoue que sa famille l’a emmenée, son cousin l’a même frappée puis a cassé sa carte sim de téléphone. La jeune fille continue et explique qu’elle est comme droguée, elle est épuisée et doit prendre des antidépresseurs. Amina Tyler souhaite retrouver sa vie d’avant, aller étudier, avoir des contacts extérieurs, être libre.
Même si sa famille est à côté d’elle, la Femen tunisienne parle plutôt librement et explique ses conditions de vie. Avec de tels propos, ses proches se justifient en expliquant qu’Amina a été contrainte d’agir ainsi, qu’elle doit s’éloigner de ces personnes avec une mauvaise influence pour elle. Selon eux, elle aurait besoin de calme, besoin de réfléchir et dans deux mois, ils lui rendront un peu plus de liberté.
L’interview se termine rapidement, elle n’a pas pu être seule avec la jeune fille. D’après ce témoignage, Amina serait en vie mais sous les ordres de sa famille.
