«Notre défi collectif» (patron de la FAO au Togo)

Afriquinfos Editeur
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«Le Droit à l’Alimentation est avant tout une question de Droit de l’Homme, c’est-à- dire, « le droit de chaque être humain d’avoir accès à une nourriture saine et nutritive et d’être à l’abri de la faim ». Par conséquence, c’est une question également de fonctionnement de la société, notamment de son équilibre, stabilité et paix sociale. Un faible engagement des acteurs politiques et sociaux à l’égard de ce droit peut porter de sérieuses atteintes au développement d’un pays.

 Il est vrai que toute politique de développement, y compris l’éradication de la faim , requiert des institutions fortes, tant publiques que privées, capables de créer des cadres propices à la mise en œuvre des programmes et projets conçus à cet effet. Mais, il faut rappeler, en même temps, que les institutions seules ne font pas le développement. C’est la qualité des valeurs et des relations entre les acteurs politiques, sociaux et les citoyens qui assure le bon fonctionnement de tout projet visant à améliorer les conditions de vie des populations.

 Dans cette optique, l’engagement moral des acteurs politiques et de la société civile en générale face aux valeurs de la justice sociale et de la dignité humaine est indispensable à l’affirmation du Droit à l’Alimentation. C’est sur cette base que les populations évaluent les actions des acteurs selon la capacité de ces derniers à trouver des solutions durables à leurs problèmes existentiels.

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 A cet égard, il est important de souligner que la lutte contre l’insécurité alimentaire ne relève pas nécessairement des postes occupés par les acteurs, mais plutôt du comportement humain associé à la mission assignée aux postes. Et ceci est valable pour toutes organisations humaines consacrées à la cause de l’éradication de la faim ainsi qu’à d’autres causes.

 En faisant allusion au Droit à l’Alimentation, on veut signifier un droit visant le développement de l’être humain; c’est-à-dire, ses capacités biologiques, intellectuelles, culturelles, sociales et morales. Autrement dit, un droit au service de la libération de l’être humain, de l’enlèvement des obstacles et restrictions qui bloquent les capacités de choix des citoyens et de l’affirmation de leur dignité. La faim et la pauvreté sont des obstacles majeurs à l’affirmation de la dignité humaine.

 Seuls les projets de développement centrés sur la promotion de l’être humain, pris dans toutes ses dimensions, seront en mesure de créer des conditions nécessaires à l’éradication de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Et c’est ça le grand défi, aujourd’hui, de notre humanité auquel la FAO essaie d’apporter sa contribution sur la base de sa Vision et ses Objectifs Stratégiques.

 C’est dans cette perspective que la FAO place les droits des personnes au centre du développement. Et c’est également sur cette base que l’Organisation coopère avec les Etats Membres et d’autres acteurs du développement pour la mise en œuvre des politiques et programmes visant la sécurité alimentaire.

 A cet effet, les pays, comme le Togo, dont l’engagement des autorités à éradiquer la faim méritent l’encouragement et la reconnaissance de la part de la FAO, ont été les récipiendaires d’un Prix en juin 2013, à Rome, pour les progrès dans l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD1) qui porte sur la réduction de moitié du nombre de personnes souffrant de la malnutrition avant 2015 ».

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