Yaoundé (© 2018 Afriquinfos)- La crise qui sévit dans la partie anglophone du Cameroun a connu un nouvel épisode. Selon l’un des avocats du principal parti d’opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), la maison du leader du parti Ni John Fru Ndi a été incendiée et un membre de sa famille, enlevée.
Selon l’avocat du SDF, Me Francis Sama qui relatait les faits jeudi en marge de l’examen des recours post-électoraux qui se tiennent au Conseil Constitutionnel, ce serait des militants sécessionnistes qui auraient brulé la maison de Ni John Fru Ndi dans la localité de Baba II dans la région du Nord-Ouest. Ils auraient en partant, enlevé la petite sœur de l’opposant historique au régime Biya.
Depuis la fin de l’année 2017, la région anglophone du Cameroun est en proie à des combats entre militants séparatistes en l’armée régulière. Visiblement tous les coups sont permis, puisque les partisans de la sécession du Cameroun, s’en sont pris à un opposant. A en croire, Cabral Libii, candidat du SDF à la présidentielle du 07 octobre dernier, Ni John Fru Ndi, partisan du Fédéralisme est considéré comme un traître par les séparatistes. La participation du SDF au scrutin présidentiel alors que ces derniers appelaient au boycott, serait en outre une motivation de l’attaque menée contre la maison de l’opposant.
Le SDF avait d’ailleurs introduit une requête pour l’annulation totale du scrutin estimant qu’ « il n’y a pas eu d’élection présidentielle » dans les régions anglophones où les taux officiels de participation ont été d’environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest. Un recours jugé irrecevable par le Conseil. Les résultats de l’élection présidentielle est attendue au plus tard le lundi prochain.
Boniface.T.
