Burundi : un parti d’opposition fustige la politique de privatisation de la filière café

Afriquinfos Editeur
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Pour M. Nkunziman, "cette politique de privatisation" vise à mettre la richesse du pays entre les mains des multinationales et contribue à renforcer la misère et le chômage qui gangrènent actuellement le Burundi.

Avec la privatisation de la filière café, a déploré le président du PTD, la plupart des agriculteurs burundais ont commencé à "déserter" cette culture, car le prix à la production du café continue à baisser.

Se référant aux témoignages recueillis auprès des caféiculteurs, M. Nkunzimana a affirmé qu'une grande quantité de café récoltée dans les localités du Nord du pays, est vendue au Rwanda où le prix à la production est plus intéressant par rapport aux prix proposés au Burundi.

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Pourtant, a-t-il dit, avant que la privatisation de la filière café ne soit entreprise, les caféiculteurs burundais recevaient en retour une rémunération plus élevé que ce dont ils bénéficient actuellement.

Selon M. Nkunziman, à la fin de 2011, l'Etat du Burundi a privatisé la dernière tranche des 120 sociétés de gestion des stations de lavage du café (sogestals) restantes.

Le président de la Confédération nationale des associations des caféiculteurs (CNAC), Joseph Ntirabampa, avait annoncé en décembre dernier que la CNAC rejetait définitivement le processus de privatisation de la filière café au motif que celui-ci n'aurait pas pris en compte les intérêts des caféiculteurs.

Pour sa part, Jean-Baptiste Gahimbare, ministre burundais de la Bonne Gouvernance et de la Privatisation, avait déclaré que le gouvernement n'est pas inquiet du retrait des caféiculteurs du processus de privatisation de la filière café.