Nigeria: Les Etats fédérés de Bayelsa, Imo & Kogi organisent des élections atypiques 

Afriquinfos Editeur
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Bayelsa (© 2023 Afriquinfos)- Des élections tendues se sont tenues samedi dernier dans huit Etats du Nigeria pour le renouvellement des Gouverneurs. Les Etats de Bayelsa, Imo et Kogi étaient particulièrement sous le feu des projecteurs en raison des fraudes et des violences qui y ont eu cours.

Plus de peur que de mal. Pas de pertes vies humaines mais des élections entachées de violences, d’achats de conscience et de nombreuses irrégularités.

A l’heure des comptes, le Parti démocratique populaire (PDP), parti d’opposition nigérian, a remporté les élections au poste de gouverneur de l’État de Bayelsa, l’un de ses bastions traditionnels. Douye Diri du PDP a obtenu 175 000 voix, le candidat de l’APC Timipre Silva est arrivé deuxième avec 110 000 voix et Udengs Eradiri du Parti travailliste n’en a remporté que 900.

Dans l’État d’Imo, Hope Uzodinma All Progressives Congress (APC), parti au pouvoir, a gagné avec plus de 540 000 voix, Samuel Anyanwu, du principal parti d’opposition, le Parti démocratique du peuple (PDP), est arrivé deuxième avec 71 500 voix, tandis que Athan Nneji Achonu, du Parti travailliste, est troisième avec 64 000.

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A Kogi, ça passe encore pour le All Progressives Congress (APC), avec Ahmed Usman Ododo, qui a obtenu 446 000 voix, Alhaji Muritala Ajaka, du Parti social-démocrate (SDP), est arrivé deuxième avec 260 000 voix, tandis que Dino Melaye, du PDP, a obtenu 46 000 voix.

Dans les trois Etats, le taux de participation a été particulièrement faible, inférieur à 50% voire 30% dans l’Etat de Bayelsa. Les violences préélectorales ont refroidi l’ardeur de l’électorat. Le jour du vote, des vols d’urnes, des violences, des intimidations et des achats de voix, ont été dénombrés. Des affrontements ont été signalés dans l’État de Bayelsa lors du vote de samedi. Un responsable électoral a été enlevé la veille du scrutin avant d’être relâché.

Malgré les protestations de certains candidats appelant à l’annulation des résultats, la Commission électorale, a estimé que ces incidents n’avaient pas influé sur le résultat des scrutins. Ces élections interviennent quelques semaines après que la Cour suprême ait vidé le contentieux issu de la présidentielle de février 2023, et confirmé la victoire de Bola Ahmed Tinubu.

S.B.