Mozambique : Reprise des négociations entre le gouvernement et le principal parti de l’opposition

Afriquinfos Editeur
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Les négociations ont échoué pendant près de six mois, en raison du rejet de la demande de la Renamo par le Frelimo (parti au pouvoir, Front de libération du Mozambique), proposant des médiateurs mozambicains et étrangers afin de faciliter les négociations.

La délégation de la Renamo s'est assise lundi à la table des négociations, alors que le gouvernement a finalement accepté la participation de médiateurs locaux aux pourparlers. Les médiateurs sont Lourenco do Rosario, recteur de l'Université polytechnique du pays, et Dinis Sengulane, un évêque anglican.

Les discussions de lundi ont porté sur le statut et les rôles des médiateurs dans les négociations. Le chef de la délégation de la Renamo, Simon Macuiana, a annoncé aux journalistes après la réunion que son parti continuerait à défendre quatre points principaux.

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"Ces points sont la suppression de la loi électorale, l'intégration au sein des Forces armées mozambicaines et des Forces de la police, la fin de la discrimination contre nos membres et partisans par le parti au pouvoir, et la mise en place de la Commission Electorale Nationale (CEN) du pays, constituée exclusivement de membres du Frelimo et de la Renamo", a-t-il expliqué.

Le ministre de l'Agriculture Jose Pacheco, chef de la délégation du gouvernement, a indiqué à Xinhua par téléphone qu'il était heureux de revoir l'opposition à la table des négociations.

"Le gouvernement était et est toujours ouvert avec la Renamo aux discussions qui concernent le pays", a-t-il déclaré.

Le gouvernement avait accepté l'année dernière l'intégration des combattants de la Renamo au sein des Forces armées mozambicaines et des Forces de la police, mais n'a jamais donné une réponse positive quant à la suppression de la loi électorale actuelle.

Le gouvernement d'Armando Guebuza souhaite quant à lui que les forces politiques du pays et les organisations de la société civile fassent partie de la CEN.

L'opposition avait mené une guerre civile contre le gouvernement entre 1977 et 1992, après l'indépendance du pays du Portugal. Un accord de paix signé à Rome en 1992 avait mis un terme à la guerre