Mozambique : L’armée attaque le camp de la Renamo, son chef en fuite

Afriquinfos Editeur
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Les forces de défense du Mozambique ont confirmé lundi soir que l'armée avait envahi Satungira, qu'ils encerclaient depuis environ deux jours avant l'attaque surprise.

Ce raid a forcé M. Dhlakama à fuir cette résidence où il résidait depuis plus d'un an, mais a poussé la Renamo à déclarer la fin de l'accord de paix de 21 ans.

Le colonel Christopher Chume, directeur national de la politique de défense, a affirmé devant la presse à Maputo que les troupes gouvernementales avaient été "provoquées" par la Renamo lundi vers midi et avaient riposté "fermement et avec véhémance".

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Les soldats ont réussi à occuper Satungira sans encourir de pertes.

Pour sa part, le porte-parole de la Renamo, Fernando Mazanga, a déclaré aux journalistes que cette attaque marquait la fin de l'accord de paix conclu avec le gouvernement mozambicain.

La Renamo était un mouvement rebelle fondé par le régime minoritaire blanc de Rhodésie (actuel Zimbabwe) et avait bénéficié du soutien du régime d'apartheid sud-africain pour mener une guérilla contre le gouvernement mozambicain suite à son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1975.

Cette guerre civile n'a pris fin qu'en 1992 lorsque les deux parties ont signé un traité de paix à Rome.  

Après cet accord de paix, la Renamo est devenu un parti politique mais il est parvenu à conserver un certain nombre de partisans armés, ses vétérans de la rébellion.

Frustré par l'échec de son parti à s'imposer sur le plan politique, M. Dhlakama est retourné à l'ancien camp de brousse de la Renamo à Sofala en fin d'année dernière.

Des affrontements ponctuels ont eu lieu depuis entre les forces du gouvernement et les ex-rebelles.  

Chume a déclaré que l'action de l'armée visait à assurer l'ordre au centre du Mozambique où les forces de sécurité avaient été de nouveau attaquées par les militants de la Renamo.

Trois accrochages avaient été rapportés entre les deux parties la semaine dernière.