4 morts et une dizaine de blessés dans des combats entre les ex-Séléka et la anti-Balakas

Afriquinfos Editeur
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"C'est tôt ce matin que les combats ont repris entre un groupe de jeunes miliciens dénommés 'anti-Balakas' et les éléments de l'ex-rébellion de la Séléka dans le village Gbago (55 km de Damara, NDLR) faisant  quatre morts du côté de la Séléka et plusieurs blessés", a rapporté Jean Brice Toïkoua, responsable local de la Croix-Rouge centrafricaine ayant participé au transport des corps vers l'hôpital communautaire de Bangui.

Damara est une localité décrétée ligne rouge par la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), une force d'interposition, en décembre 2012 au fort de l'offensive de l'ex- coalition rebelle de la Séléka contre le régime du président déchu François Bozizé, mais finalement franchie par les nouveaux maîtres de Bangui en mars de cette année.

Il y a un mois, d'autres affrontements meurtriers avaient opposé les ex-Séléka aux "anti-Balakas" à Mbourouba, à 25 km de Damara, sur la route menant vers Bouca, un des principaux foyers de tension à l'heure actuelle en République centrafricaine (RCA).

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De l'avis du représentant de la Croix-Rouge centrafricaine à Gbago, les affrontements enregistrés vendredi ont été provoqués par les jeunes "anti-Balakas" qui ont decidé d'attaquer les positions des ex-Séléka en réaction aux exactions de ces derniers sur la population, lesquels ont riposté par une démonstration de force musclée.

Un contingent de la FOMAC, qui sera remplacée dans les prochains jours par la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) dotée de 3.652 militaires et civils sous mandat de l'Union africaine (UA), a été envoyé pour calmer la situation, d'après des sources sécuritaires à Bangui.

La circulation vers Damara a été interrompue par les forces de l'ordre. Une source du  Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) a qualifié la situation de "très tendue et imprévisible".

Le climat sécuritaire n'était pas non plus rassurant au cours de cette journée à Bangui où la population vivait dans la panique d'une éventuelle attaque depuis la coupure du réseau téléphonique jeudi soir. Certains habitants de PK 12, un quartier populaire à la pérophérie Nord de la capitale ont commencé à deserter leurs maisons.