Premier pays d’Afrique à avoir candidaté pour l’organisation d’un Mondial de football, le Maroc, compte tenu du dynamisme de son économie, a les moyens et les atouts pour accélérer à tout moment la communication autour de la Coupe du monde des clubs en Afrique. Certes, le Mondial des clubs demeure un évènement moins prisé sur la planète foot, contrairement aux autres compétitions de la FIFA.
Cependant, c’est anormal de voir les Marocains être abonnés presque aux absents aux quatre coins du continent noir sur une idoine communication autour de ce Mondial de décembre 2013.
On connaît pour l’heure les sites et le calendrier de cette Coupe du monde des clubs, mais pas grand-chose sur les messages phares que le pays de Moustapha Hadji compte passer à l’Afrique au moyen du foot dans un mois. Car la popularité planétaire du foot permet de passer des informations essentielles sur un Etat au reste du monde. En 2010, à titre d’exemple, le Mondial a démenti les alarmistes rapports sur le taux de criminalité en Afrique du Sud ; ou encore les informations déplacées sur les moyens limités de Pretoria pour accueillir au même moment des millions de visiteurs, pour le compte d’une compétition.
Même si les responsables du foot marocain travaillent intensément en coulisses pour préparer la grand-messe des clubs de fin 2013, il est grand temps que leurs investissements multiformes se fassent voir. Au grand jour. A titre d’exemple, il est important que les Africains connaissent ici et maintenant les conditions dans lesquelles ils seront amenés à suivre cette Coupe du monde sur leurs tubes cathodiques. Il en va de même sur les possibilités de voyages et séjours « low costs » que devrait offrir cette monarchie constitutionnelle aux autres Africains, à la faveur du tournoi de décembre. « Air Maorc » qui concurrence sur plusieurs destinations d’Afrique de grosses compagnies occidentales a en décembre prochain une occasion en or pour faire sa publicité en Afrique et même au-delà du continent noir.
Avec les nombreuses multinationales marocaines implantées dans plusieurs Etats d’Afrique sub-saharienne, le Royaume dirigé par Mohamed VI ne devrait éprouver aucune grosse peine pour se signaler via son premier Mondial des Clubs. L’Afrique a dans tous les cas besoin d’une bonne et innovante médiatisation de cette compétition de la FIFA pour continuer à rentrer dans le cercle des grands organisateurs de tournois majeurs.
(Par Edem Gadegbeku)
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