Au moins 13 morts et 90 blessés dans des affrontements à Benghazi en Libye

Afriquinfos Editeur
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Les témoins ont raconté qu'un groupe militant mené par le général de division en retraite Khalifa Haftar a lancé une attaque à l'aube contre les groupes armés islamistes de Benghazi "dans le but de purger la ville des terroristes."

Le porte-parole de Haftar a expliqué que son "armée nationale" était en train de purger Benghazi en diminuant le nombre des différents groupes terroristes. Ils ont bombardé plusieurs bases de militants islamistes, y compris des camps d'Ansar Al-Sharia et de la Brigade du 17 février. Les médias locaux ont indiqué que des armes lourdes avaient été utilisées pendant les combats, faisant de nombreuses victimes.

Les affrontements entre les deux camps ont maintenant lieu autour de Sidi Faraj et de la région de Hawari, dans le sud de la ville.

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Des sources médicales parlent de 13 morts, tandis que le centre médical de Benghazi et l'hôpital de Galaa annoncent avoir reçu plus de 90 blessés.

Plus tard dans la journée, le chef d'état-major libyen Abdessalem Jadallah al-Salihin a indiqué lors d'une conférence de presse que l'assaut n'avait pas été autorisé par le gouvernement intérimaire, et qu'il "s'opposait à tout groupe armé tentant de contrôler Benghazi par la force armée." Salihin a également réfuté l'implication de l'armée nationale dans l'attaque.

Il a ajouté que les soldats de Haftar avaient violé les ordres du chef d'état-major en entrant dans Benghazi, ce qui "compromet sévèrement la sécurité dans la ville."

Le Premier ministre libyen par intérim Abdallah al-Thinni a condamné l'attaque en tant que "coup d'Etat" contre le gouvernement intérimaire.

Benghazi fut le berceau des manifestations de 2011 contre l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. La ville a ensuite connu une escalade de violence et est devenue une importante base extrémiste en Afrique du Nord depuis que l'ambassadeur américain en Libye y a été tué en 2012.