Le modèle de coopération sino-africain n’est ni un miracle ni un mirage, selon un universitaire malien

Afriquinfos Editeur
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"Il est temps de dissiper certains préjugés et stéréotypes idéologiques entretenus par un Occident désormais de plus en plus frileux et jaloux afin que la montée en puissance actuelle de la Chine puisse devenir une source d'inspiration dans les nouvelles perspectives de coopération sino-africaine", a-t-il déclaré dans une interview à Xinhua.

Selon lui, "la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang en Ethiopie, au Nigeria, en Angola et au Kenya traduit encore une fois la volonté des autorités de Beijing de renforcer cette coopération déjà très dynamique".

Il a en outre estimé que l'un des temps forts de cette première tournée africaine aura certainement été la réaffirmation des principes de la coopération" par le Premier ministre chinois, dans un discours prononcé lundi dernier, au siège de l'Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie, sur la politique africaine de la Chine.

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"L'Afrique est aujourd'hui considérée comme une pièce maîtresse de la diplomatie chinoise et garde toujours le rôle de premier plan dans la politique internationale de la Chine. En fait, il existe une communauté de destins aux opportunités liées, comme le souligne à juste titre, M. Liu Hongwu, directeur de l'Institut des études africaines de l'Ecole normale supérieure du Zhejiang", a affirmé M. Koné.

Il a également expliqué que "les principes (de la coopération chinoise) sont progressistes, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures, la réciprocité des intérêts, l'aide sans conditionnalités humiliantes".

L'universitaire malien a relevé "les chiffres éloquents" de la coopération chinoise en Afrique : "le volume des investissements directs a atteint 25 milliards de dollars en 2013 avec plus de 2. 500 entreprises et plus de 100.000 emplois au niveau local".

"En 25 ans, la Chine est devenue le premier partenaire de l' Afrique et ses réalisations sont concrètes", a-t-il souligné, citant notamment les Palais des Congrès de Bamako et de Yaoundé, les hôpitaux du Mali et de Bangui, la Cite universitaire de Kabala au Mali, le Sénat de Libreville, le gazoduc du Mozambique, le Grand Théâtre de Dakar.

A son avis, "le modèle de coopération sino-africain n'est ni un miracle ni un mirage, l'Afrique doit croire à la sincérité des dirigeants chinois".

Sur ce point, M. Koné a cité en conclusion Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali et de la Commission de l'Union Africaine, qui disait "avec la Chine il faut réfléchir à de nouvelles relations stratégiques et sortir de la logique coloniale qui consiste à ne voir dans l'Afrique qu'un simple marché"