Un ministre justifie une exécution à mort en Gambie

Afriquinfos Editeur
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Le président Yahya Jammeh (au pouvoir depuis 1994 après un coup d’Etat) et ses proches collaborateurs n’en démordent pas. Ils sont imperturbables dans leur détermination d’exécuter tous ceux qui ont été condamnés à mort en République gambienne, en dépit de la vague de condamnations provenant des quatre coins du monde. « Quelqu’un comme Tabara Samba ne mérite pas de vivre un seul jour de plus (…) Elle a versé de l’huile bouillante dans l’oreille de son mari, le brûlant ainsi à l’intérieur (…) Mais, quel pays du monde peut accepter cela ? », a lâché ces dernières heures Lamine Jobareth, ministre gambien de l’Intérieur et de la Justice, en évoquant publiquement les neuf exécutions sus-mentionnées, et surtout en s’attardant sur le cas Samba.

«Les faits sont aberrants, car même les garanties de la Constitution gambienne, bien qu’imparfaites n’ont pas été respectées, les Droits de l’Homme ont été à la base violés », ont fait remarquer sept organisations de la société civile gambienne et internationale dans un texte commun sur le sujet. La Fédération africaine des journalistes, Article 19, et l’Union panafricaine des avocats sont les structures internationales signataires de cet appel.

« La Cedeao et l’Union africaine doivent sans ambages dire au président Jammeh de renoncer à ses agissements d’exécutions de condamnés à mort, surtout lorsqu’il est établi que la justice en Gambie est truffée d’imperfections et cède facilement le pas devant la pression de l’exécutif… », rajoutent ces mêmes organisations. Le président Yahya Jammeh a juré le 18 août dernier d’exécuter toutes les personnes condamnées à mort en Gambie, d’ici la mi-septembre. La Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples (institution spécialisée de l’Ua) est basée à Banjul, capitale gambienne.

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