Mercenaires en Afrique: L’UA vent debout contre une menace à la souveraineté des Etats   

Afriquinfos Editeur
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Un agent de sécurité privé russe (au premier plan) pendant que le président centrafricain Faustin Archange Touadera (non visible) vote à Bangui, en République centrafricaine (RCA), le 27 décembre 2020, lors des élections présidentielles et législatives.

Addis Abeba (© 2022 Afriquinfos)- S’ils ne sont pas entendus sur la question de l’accréditation d’Israël, les Chefs d’Etat africains ont par contre été unanimes pour condamner la succession des coups d’Etat sur le continent mais aussi la présence de plus en plus importante des sociétés de sécurité privée.

L’Union Africaine (UA) a condamné la vague de coups d’Etat qui a frappé plusieurs de ses membres ces derniers mois. « À aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine, nous n’avons eu quatre pays suspendus en 12 mois : le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso», a fait remarquer le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye. L’organisation continentale a également exprimé sa préoccupation quant à «l’émergence de ce phénomène nouveau».

Le recours de certains pays à des groupes paramilitaires privés pour ne pas dire des mercenaires, au nom de la lutte contre l’insécurité. On note leur présence en République centrafricaine, au Soudan, et au Mali. Selon le Général Townsend de l’Africom ce ne sont pas moins de 10 millions de dollars que verserait par mois Bamako aux paramilitaires russes. «De la région mozambicaine du Cabo Delgado à la Libye, nous faisons face à l’émergence d’un nouveau phénomène, la présence de contractants militaires privés venus de l’étranger et de mercenaires», a déclaré M. Adeoye.

Le diplomate nigérian a appelé à une synergie d’actions entre les pays membres de l’UA pour booter les mercenaires du continent. Il souhaite pour cela que la Convention sur l’élimination du mercenariat en Afrique, un texte adopté à Libreville en 1977 par l’UA soit remise au goût du jour.  «C’est le moment de dépoussiérer ce texte, de l’utiliser de façon concrète», a-t-il déclaré tout en appelant à un leadership plus affirmé et une réponse commune contre cette menace.

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Boniface T.