Selon leur défense, les militants antiesclavagistes ont bénéficié de libération provisoire sur demande introduite au niveau du parquet.
Le leader de l'IRA était dans un état de santé critique au cours des dernières semaines au point d'être évacué à maintes reprises aux urgences de l'hôpital.
Biram Ould Dah avait été arrêté, en mai dernier en même temps que six de ses compagnons, pour avoir incinéré des livres du rite musulman malikite, qu'ils jugent favorables au maintien de l' esclavage en Mauritanie.
Jugée devant la cour criminelle, le 27 juin dernier l'affaire des antiesclavagistes avait été renvoyée devant le juge d' instruction pour "nullité de procédure".
Le parquet les accusait d'"apostasie" et ils étaient passibles de la peine de mort, selon la loi mauritanienne largement inspirée de la charia (loi islamique).
Des organisations de droits de l'homme s'étaient mobilisées ces derniers temps pour revendiquer la libération de Biram et ses compagnons qu'elles estimaient être en détention "arbitraire".
En juin dernier, Biram Ould Abeid avait expliqué, dans un communiqué, que l'incinération de livres islamiques ne visait pas "l'atteinte à l'amour propre des musulmans, ni aux préceptes sacrés de l'islam".
Il l'avait exprimé son regret par rapport "la mauvaise compréhension" de cet acte.
