Mauritanie : Après 40 jours de soins et convalescence en France, le président multiplie ses activités

Afriquinfos Editeur
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Lorsque qu'il se trouvait en France pour se soigner des suites de sa blessure le 13 octobre par un "par erreur", de la part d'un militaire mauritanien, l'opposition avait à maintes reprise dénoncé "la vacance de l'institution de la présidence" et souligné "l'incapacité physique de gouverner de Ould Abdel Aziz le pays".

Comme pour apporter un démenti à ces allégations et montrer qu'il est en possession de tous ses moyens, le chef de l'Etat mauritanien se livre depuis 72 heures à des activités diverses demandant parfois un effort physique.

Ainsi, dimanche, au lendemain de son arrivée à Nouakchott, il a présidé le conseil des ministres, qui ne s'était pas réuni depuis son évacuation en France le 14 octobre dernier.

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Le même jour, il a posé la première pierre de deux projets de production de l'énergie électrique à Nouakchott : une centrale d'une puissance de 120 MW et une autre de 15 MW, qui devraient contribuer à améliorer l'environnement industriel mauritanien et combler les déficits de la production de l'électricité dans le pays.

Dans la journée du lundi, le président Ould Abdel Aziz a eu des rencontres diplomatiques avec des audiences accordées aux ambassadeurs de France, du Japon et des Emirats Arabes Unis.

Le chef de l'Etat mauritanien a ensuite procédé à l'inauguration à Nouakchott d''une centrale modulaire Nouakchott, d'une capacité de 36 MW, réalisée par la société britannique Empower Limited sur un financement conjoint du Fonds arabe pour le développement économique et social et de la Banque islamique pour le développement.

Ces activités où le chef de l'Etat apparaît, chaque fois, plus rassurant sur son état de santé n'ont pas empêché l'opposition politique mauritanienne de continuer à revendiquer son départ et à clamer son "incapacité" qualifiant son attitude de "mépris pour le peuple mauritanien".

La Coordination de l'opposition (COD) a même appelé, par la voix de son président en exercice, Saleh Ould Hanenna, à "un dialogue politique auquel Ould Abdel Aziz ne serait pas associé".