Lybie : Al Hassi réclame des élections

Afriquinfos Editeur
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M. Al-Hassi affirme que l'ordre règne à Tripoli depuis que la capitale est passée fin août sous le contrôle de la coalition de milices Fajr Libya après plusieurs semaines de combats contre des forces pro-gouvernementales. Fajr Libya a ensuite propulsé M. al-Hassi, un universitaire de 55 ans se présentant comme un "indépendant", à la tête d'un gouvernement parallèle.

Ce dernier n'est pas soutenu par la communauté internationale qui reconnait le gouvernement d'Abdallah al-Theni, qui s'est exilé dans l'est du pays, tout comme le Parlement issu des élections législatives du 25 juin.

"Ce parlement n'est plus accepté en Libye. Il a perdu sa légitimité. Il nous faut de nouvelles élections", affirme M. al-Hassi. Selon lui, le conflit actuel oppose les "ennemis de la révolution" aux "révolutionnaires" qui ont fait tomber le régime de Mouammar Kadhafi en 2011. "La révolution a été volée. Nous sommes en train de la récupérer", insiste-t-il. Ses rivaux affirment toutefois que le conflit est purement politique et que l'opération Fajr Libya a été menée par le courant islamiste et des milices de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), déçus par le nouveau Parlement dominé par les anti-islamistes.

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Fajr Libya accuse par ailleurs le Parlement de ne pas respecter la Constitution provisoire qui stipule qu'il doit siéger à Benghazi, à 1.000 km à l'est de Tripoli. Or cette assemblée se réunit depuis son élection à Tobrouk, dans l'extrême est de la Libye, près de l'Egypte. Le président libyen  appelle par ailleurs au retour des entreprises étrangères et des diplomates évacués l'été dernier en raison des violences à Tripoli.

P. Amah