L’opposition demande le dépôt légal d’une déclaration des biens du président guinéen et des membres du gouvernement

Afriquinfos Editeur
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Le coordinateur du FDP,  Mamadou Baadiko Bah a estimé que cette action pourrait mettre fin à la violation de l'article 36 de la Constitution guinéenne qui prescrit la déclaration des biens des nouveaux dirigeants, à leur prise de fonction dans le soucis d'une autoévaluation dans le cadre de la lutte contre la corruption institutionnelle.

Lors d'une rencontre avec la presse locale, le coordinateur du FDP a exigé du gouvernement de rendre public tous les accords comportant des engagements financiers ou concernant le domaine public, pour mettre fin à l'opacité dans la gestion des finances et des ressources de l'Etat et éviter ainsi les pratiques néfastes des "marchés de gré à gré", qui souillent l'économie nationale du pays.

Pour arrêter le cycle infernal de la corruption, de la prédation du bien public et de la misère des populations, dans une logique de placer le pays sur les rails, les partis membres de l'alliance FDP  souhaitent que le gouvernement procède à un recensement exhaustif et à la publication de toutes les affaires contentieuses pendantes devant les tribunaux en Guinée et à l'étranger et,  dans lesquelles l'Etat guinéen est partie prenante.

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Concernant le blocage de la situation politique constaté dans le pays, le Front d'Union pour la Démocratie et le Progrès a préconisé une sortie de crise en recomposant la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en fonction du paysage politique actuel qui comprend environ 160 partis politiques, toutes tendances confondues.

"Cette institution est disqualifiée, car non conforme à l'esprit et à la lettre de ses textes fondateurs qui exigent la parité en son sein,  entre le pouvoir et l'opposition", a dit M. Bah

Les conséquences de cette crise politique se font durement ressentir sur les conditions d'existences déjà misérables de l'écrasante majorité de la population, toutes régions confondues, a-t-il lancé, avant de préciser que  la mortalité imputable aux mauvaises conditions de survie, au système sanitaire en faillite,  à la faim et à la malnutrition est effroyable.