La Libye rejette le plan de l’ONU pour l’envoi d’une unité de gardes

Afriquinfos Editeur
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S'exprimant lors d'une conférence de presse au centre d'information de l'ONU à Tripoli, M. Mitri a expliqué : "Le format et la taille de l'unité de gardes sont en train d'être revus, afin de calmer les inquiétudes et éviter toute tendance à des explications et à des hypothèses infondées, et également éviter que soit surévaluée la signification d'une mesure ordinaire", selon un communiqué publié par l'UNSMIL.

M. Mitri a ajouté que le plan du Conseil de sécurité de l'ONU, annoncé fin novembre, faisait suite au regain de mécontentement populaire en Libye, après le bain de sang qui s'est produit dans la capitale pendant les manifestations pacifiques pour expulser les groupes armés de la capitale.

"Quels que soient les motivations derrière les réactions mentionnées et le malentendu sur lequel elles se basent, elles sont l'expression des préoccupations de certains groupes qui doivent être prises en compte", a-t-il expliqué.

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"La tâche de l'unité des gardes est d'une portée limitée, et l'établissement de cette force est une mesure ordinaire prise par des missions diplomatiques et elle est conforme aux dispositions de l'Accord sur le statut de la mission signé avec le gouvernement libyen", a-t-il souligné.

Lors de la conférence de presse, M. Mitri a également a félicité les institutions libyennes pour leur engagement au développement démocratique du pays.

Il a expliqué que certains membres du Conseil de sécurité évoquaient la possibilité de transformer la crise politique et l'instabilité sécuritaire du moment en une opportunité qui permettrait à la Libye d'effectuer sa transition vers la construction d'un Etat, l'établissement de l'Etat de droit, la garantie de la stabilité, la promotion des droits de l'homme et le traitement de la question des moyens d'existence pour la population libyenne.

Pourtant, M. Mitri a précisé que d'autres membres du Conseil notaient les risques liés à la détérioration de la situation sécuritaire ainsi que l'impact de la prolifération des armes, dont les plus létales, et appelaient à une action en urgence face à ces questions.

Plus de deux ans après la fin du soulèvement de 2011, les autorités libyennes peinent encore à assurer l'Etat de droit et l'établissement des forces de sécurité du pays, tandis que des dizaines de milices créées au cours des combats de 2011 essaiment à travers le pays.

L'élection de l'Assemblée constituante, qui sera à l'origine de la future constitution libyenne, est considérée comme une étape cruciale vers la construction d'un Etat démocratique.