Dans un communiqué, la mission de l'ONU en Libye, l'Unsmil a précisé que "l'objectif principal du dialogue" était de trouver des "solutions consensuelles à la crise institutionnelle en cours".
Une première réunion avait eu lieu fin septembre entre des membres rivaux du Parlement élu en juin et reconnu par la communauté internationale mais elle n'a pas donné de résultats.
Depuis, ce Parlement, qui siège à mille kilomètres à l'est de Tripoli, a été invalidé par la Cour suprême libyenne le 6 novembre, une décision rejetée par le Parlement et qui a mis dans l'embarras l'Unsmil.
Le Congrès général national (CGN), l'ancien Parlement dominé par les islamistes, a repris de son côté du service sous l'impulsion d'une coalition de milices de Fajr Libya, qui avait déjà installé un gouvernement parallèle à Tripoli.
Le pays est ainsi dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance.
Le CGN refuse de s'asseoir à la même table que des membres du Parlement, estimant que cette instance n'a plus aucune légitimité après la décision de la Cour suprême. Le Parlement pose de son côté la reconnaissance de sa légitimité comme condition de sa participation au dialogue et refuse toute réunion dans laquelle Fajr Libya serait présente.
A ce jour aucune heure ni aucun lieu n’ont été fixés pour le dialogue chacune des parties posant ses conditions.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
P. Amah