Dès la formation de ce gouvernement mardi, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Klober, a sommé le Parlement libyen reconnu par la communauté international d'approuver cet exécutif.
Après cette validation, le gouvernement aura un mandat d'un an. Dans le mois qui vient, ce nouveau gouvernement devra nommer les directeurs d'institutions importantes, telles que la Banque centrale libyenne, l'Autorité anti-corruption. Il doit également travailler à l'élaboration d'une loi pour désigner les responsables de l'armée. Et ce gouvernement doit le faire avec le Conseil d'Etat, l'instance qui sert de contre-pouvoir, selon les accords de l'ONU, et qui comprend les députés basés à Tripoli.
Composé de 32 ministres, ce gouvernement d'union sera dirigé par l'homme d'affaires libyen Fayez el-Sarraj.L'accord qui prévoyait la formation de ce gouvernement, signé en décembre au Maroc sous l'égide de l'ONU par des membres des deux Parlements libyens rivaux, n'a pas été ratifié par les deux chambres législatives.Par ailleurs, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, qui a salué la formation de cet exécutif d'union nationale, exhorte la chambre des représentants, le Parlement reconnu internationalement qui siège dans l'est du pays, à «se réunir rapidement pour approuver» ce gouvernement.
Les autorités libyennes rivales, non reconnues par la communauté internationale, siègent à Tripoli.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute et l’assassinat de Mouammar Khadafi en 2011 et deux autorités s'y disputent le pouvoir depuis l'été 2014. Les Occidentaux ont poussé ces derniers mois à la formation d'un gouvernement d'union nationale, sous l'égide de l'ONU, pour tenter de stabiliser la Libye et installer une autorité qui pourrait lutter contre le groupe Etat islamique (EI) qui renforce sa présence dans le pays.
Innocente Nice
