Les prévisions de l’OCDE pour l’économie africaine en 2023

Afriquinfos Editeur
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Paris (© 2023 Afriquinfos)-  L’OCDE a relevé sa prévision de croissance mondiale pour 2023. Elle table désormais sur +2,7%, soit 0,1 point de plus que précédemment. Malgré des signes récents d’amélioration, la reprise devrait être modérée au cours des deux prochaines années. Les perspectives restent fragiles et les risques de révision à la baisse prédominent, selon l‘Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Dans un rapport publié en début de ce mois de juin, l’institution a souligné que la croissance mondiale a reflué à 3.2 % en 2022, s’établissant à un niveau inférieur de plus de 1 point de pourcentage à celui qui était escompté à la fin de 2021. Ce ralentissement est principalement dû à l’effet de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et à la crise du coût de la vie qui l’a accompagnée dans de nombreux pays. La croissance devrait rester inférieure à son niveau tendanciel en 2023 et 2024.

Cependant, pour la transformation économique du continent, il faudrait beaucoup plus de ressources que ce que peut apporter l’aide publique au développement, d’où la nécessité de mobiliser et d’aligner les ressources financières intérieures et les financements privés, prévient l’OCDE.

La diversité de l’Afrique impose d’adopter des approches sur mesure pour tenir compte de l’hétérogénéité de ses pays. Cette hétérogénéité découle de l’existence de degrés de croissance économique et de diversification différents, mais aussi de contextes structurels qui pèsent différemment sur les diverses économies africaines. Les grandes économies diversifiées comme l’Égypte et l’Afrique du Sud, les économies sans littoral, les économies côtières, les économies riches en ressources et les pays exposés à des risques en matière de fragilité, par exemple dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest et centrale, sont confrontés à des situations et des défis de nature différente.

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La même source indique que l’Afrique s’efforce d’accélérer sa croissance économique pour atteindre les objectifs de son programme de développement d’une manière qui soit viable financièrement et durable sur le plan environnemental. Le coût de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique est estimé à environ 1 300 milliards USD par an10. Or, chaque année, le continent est privé de ressources importantes nécessaires à la poursuite de ses politiques en faveur d’une croissance durable en raison de l’évasion fiscale et de la fuite illicite des capitaux11

Les tensions inflationnistes persistantes liées aux services et les pressions à la hausse exercées sur les coûts par la situation tendue des marchés du travail imposeront à de nombreuses banques centrales le maintien de taux directeurs élevés en 2023 et pendant une bonne partie de l’année 2024.

De nombreux pays ont adopté des mesures budgétaires destinées à éviter le pire en atténuant l’impact de la flambée des prix de l’énergie sur les ménages et les entreprises. Pour l’essentiel, ce soutien a pris la forme de mesures d’application générale destinées à réduire les prix.

V.A