Le Premier ministre, qui s'adressait dimanche la commission de préparation des Etats généraux de l'éducation, a souligné que " malgré toutes les tentatives, notre enseignement demeure dépourvu de crédibilité même si beaucoup de stratégies ont été réalisées dans le but de développer ce secteur et d'élever son niveau".
Il a en outre mentionné que le système éducatif mauritanien a été "incapable de répondre aux simples exigences de développement, mais aussi des espoirs et aspirations de la Nation", à cause de ses insuffisances et l'accumulation de ses dysfonctionnements.
Le Premier ministre a également soulevé le paradoxe entre l' existence en Mauritanie d'opportunités d'emploi et d'augmentation du chômage.
"Nous constatons un grand déficit dans les compétences scientifiques et techniques à tous les niveaux, comme la médecine, l'ingénierie..etc, beaucoup de sortants de notre système éducatif se plaignent du chômage, en raison de l'inadéquation entre la formation et les besoins du marché de l'emploi", a-t-il souligné.
Une commission indépendante composée de spécialistes avait été mise en place depuis plus de six mois pour la préparation des Etats généraux de l'Education. Un secteur dont la réforme, tout en figurant parmi les priorités du gouvernement, constitue également une revendication de toute la classe politique et de la société civile dans le pays.
La Mauritanie a entrepris, durant les deux dernières décennies plusieurs reformes de l'enseignement qui ont plus répondu à des visées politiques qu'à des objectifs pédagogique et techniques. Le constat de la baisse des niveaux des apprenants fait l'unanimité aujourd'hui dans le pays.
