Le Maroc s’inquiète des risques de sécheresse

Afriquinfos
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Rabat (© Afriquinfos 2017)-  Les agriculteurs marocains scrutent le ciel obstinément bleu et toutes les mosquées feront vendredi la « prière de la pluie »: le risque de sécheresse suscite une grande inquiétude au Maroc, pays qui dépend fortement du secteur agricole.

« Le retard des pluies se fait déjà sentir dans la région du Souss » (sud), se lamente Houcine Aderdour, président d’une fédération de producteurs.

« L’eau se fait de plus en plus rare et il faut creuser toujours plus pour en trouver », jure ce producteur d’oranges joint par téléphone par l’AFP.

Depuis la fin de l’été, le Maroc enregistre un sévère déficit pluviométrique et il n’y a toujours pas de pluie en perspective, selon la météorologie nationale. Plus au nord, l’Espagne et le Portugal affrontent déjà une sècheresse intense et prolongée.

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Les relevés menés depuis les années 1960 au Maroc montrent un phénomène de réchauffement –jusqu’à quatre degrés– conjugué à une baisse du niveau des précipitations annuelles, selon différentes études publiées par des universitaires marocains.

Cette saison, la culture céréalière, qui occupe une place prépondérante dans la production agricole marocaine, est la plus menacée. La sècheresse pourrait contraindre ce pays de 35 millions d’habitants à importer massivement des céréales.

Pour conjurer ce risque, le roi Mohammed VI, en sa qualité de « commandeur des croyants », a ordonné d’accomplir des « prières rogatoires vendredi dans l’ensemble des mosquées du royaume (…) en vue d’implorer le Tout-Puissant de répandre ses pluies bienfaitrices sur la terre », selon un communiqué du ministère des Habous et des affaires islamiques.

AFP