Un récapitulatif des actions de l'Allemagne, publié par le service diplomatique dans le quotidien national togolais, fait état d'un engagement de l'Allemagne avec une enveloppe de 27 millions d'euros dans les secteurs de la bonne gouvernance et décentralisation. Cette enveloppe couvre également le domaine du développement rural comprenant l'agriculture, de la formation technique et professionnelle et dans le secteur de l'emploi. Ceci, pendant que le Togo fait face à une problématique de l'emploi marqué d'un boom de jeunes de plus en plus diplômés et d'un taux cumulé de chômage et de sous-emploi estimé à 32,6%.
La reprise de la coopération bilatérale a permis, également, à l'Allemagne de financer à hauteur de 25 millions d'euros le projet régional "West african power pool" portant sur des lignes de transmission de l'électricité allant du Bénin au Ghana. Selon ce récapitulatif, une ligne routière dite de "petit contournement" visant à désengorger la circulation dans la capitale togolaise à Lomé doit bénéficier de près de 13 millions d'euros.
L'intervention de l'Allemagne s'est traduite également dans le domaine des changements climatiques. C'est ainsi qu'en février 2012, un accord régional de coopération a été signé dans le cadre de la création d'un Centre ouest-africain de recherche et de services scientifique sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (WASCAL). Le projet engage 10 pays de la sous-région et bénéficie d'une enveloppe globale de 50 millions d'euros apportée par l'Allemagne.
Par ailleurs, en visite officielle au Togo novembre dernier, Markus Löning, Délégué du Gouvernement allemand à la politique des droits de l'homme et à l'aide humanitaire au Ministère fédéral des Affaires étrangères, a indiqué que son pays "suit attentivement" la situation au Togo depuis la reprise de la coopération. Il faisait noter que le Togo a fait des "progrès remarquables dans les domaines de la liberté d'expression et des manifestations".
"Néanmoins, il reste beaucoup de choses à faire dans le domaine de la démocratisation, de la bonne gouvernance et des libertés fondamentales", avait-il souligné. "Chaque amélioration en ce respect ouvre de nouvelles perspectives pour un renforcement de nos relations bilatérales que nous aimerions bien intensifier", avait précisé Markus Löning.
