New York © 2022 Afriquinfos)- Selon l’ONU, la situation humanitaire et alimentaire est préoccupante dans certaines régions du Mali. Pour le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, El-Ghassim Wane, qui était lundi dernier devant le Conseil de sécurité de l’ONU, ce sont près de 2 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance d’urgence.
Les conflits intercommunautaires, des problèmes de gouvernance de longue date, et l’activité de groupes d’extrémistes violents ciblant les civils, les forces maliennes et la MINUSMA, ont fait basculé la zone des trois frontières et dans le Centre du Mali dans une situation d’insécurité humanitaire et alimentaire. El-Ghassim Wane, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, qui est également le chef de la MINUSMA, a fait savoir que plus de 1,8 million de personnes au Mali risquent d’avoir un besoin immédiat d’aide alimentaire d’ici août, soit le plus haut niveau enregistré depuis 2014. A l’échelle du pays, ce sont 7,5 millions de personnes qui auront besoin d’assistance humanitaire. Un chiffre qui a évolué comparativement à 2021 où elles étaient 5,9 millions de personnes nécessitant une assistance alimentaire.
L’émissaire d’Antonio Guteress a aussi évoqué les violations des droits de l’homme qui ont fortement augmenté dans le pays.
Le nombre de morts liés à ces violations est passé de 128 personnes entre janvier et mars 2021 à 543 sur la même période en 2022. El-Ghassim Wane s’est aussi prononcé sur la prolongation de deux ans de la transition. Un projet de loi électorale, appuyé par la MINUSMA, est en en gestation et devrait permettre de mettre sur pied un organe indépendant de gestion des élections. Mais pour l’émissaire de l’ONU, l’incertitude liée à la durée de la transition a compliqué les avancées dans certains domaines, comme la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation datant de 2015.
S. B.