"La célébration du 50e anniversaire de la BCEAO intervient dans un contexte difficile" (Faure Gnassingbé)

Afriquinfos Editeur
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C’était dans un message en qualité de président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) qui a intégré les challenges économiques des Etats pour créer l’Uemoa. Dans son message, le président Faure Gnassingbé est revenu sur les questions de crises socio-politiques et les défis de cette banque centrale dans l’espace Uemoa en pleine mutation.

« La célébration de ce cinquantième anniversaire intervient malheureusement dans un contexte difficile », a déclaré le président Faure Gnassingbé dans un message télévisé à l’endroit des populations des huit Etats membres de l’Uemoa et ayant en commun le franc Cfa. Elle doit être pour la BCEAO, « l’occasion d’explorer de nouvelles voies, afin de perpétuer sa tradition d’excellence au service des populations de l’Union », a-t-il ajouté, pendant que des Etats membres comme le Mali, la Côte d’Ivoire et la Guinée Bissau sont à l’épreuve de graves crises internes. Faure Gnassingbé a souligné que l’occasion de cette célébration est le lieu pour lui « d’exprimer une fois de plus la solidarité de l’ensemble des peuples et des dirigeants de l’Union aux populations victimes des crises socio-politiques et leur indiquer que nous ne ménagerons aucun effort pour le retour de la paix et de la sécurité dans l’Union ».  

Il a qualifié la BCEAO de « socle » de l’Uemoa et que cette Banque « a toujours su trouver les ressources nécessaires pour se réformer et s’adapter aux mutations de l’environnement économique et financier des Etats membres ainsi qu’aux enjeux et défis qu’ils ont eu à relever ». La BCEAO a joué « un rôle actif dans le renforcement du processus d’intégration, avec la création de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en 1994 qui a permis de consolider les bases de la monnaie commune en mettant en place un processus d’intégration économique renforcé », a relevé Faure Gnassingbé. Il s’agit, à son avis, d’une « évolution exemplaire » qui est la « preuve que des Etats africains peuvent réussir ensemble de grandes performances et relever avec efficacité les défis qui les interpellent ». Faure Gnassingbé a relevé que la « pauvreté demeure encore trop importante » dans les Etats membres, « malgré les succès indéniables enregistrés en matière de stabilité monétaire et les progrès réalisés sur la voie de l’intégration » des économies de cette Union.

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« Nous devons intensifier les efforts pour faire face à cette situation, notamment par l’inclusion financière et l’invention de nouvelles formes de solidarité régionale », a-t-il préconisé. Selon Faure Gnassingbé, les manifestations de la commémoration des 50 ans de la BCEAO, « visent en particulier à consolider la culture de la solidarité ». « Si notre Union monétaire a pu se maintenir et se renforcer au fil des ans, c’est parce que les Etats membres sont restés solidaires, dans le respect mutuel », a-t-il ajouté.

« Au repli sur soi, à l’aventure solitaire, nous devons continuer de préférer le sens du partage », a conclu Faure Gnassingbé, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), également chef d’Etat du Togo.