Cette décision a été prise après consultation du gouverneur de la ville Saadou Kéita avec les autorités de l'éducation, selon nos sources. Cela vu l'ampleur que le mouvement de révolte des élèves commençait à prendre.
En fait, tout est parti d'une manifestation d'élèves du lycée "général Lansana Conté" de Labé, dont le proviseur Mariama Tata Bah a été démis de ses fonctions dans le but d'être affectée dans une autre localité, selon des témoins contactés sur place par Xinhua.
Les élèves de l'établissement qui n'auraient pas digéré cette décision des autorités de l'éducation se sont lancés dans la rue ce lundi, rejoints par des élèves d'autres écoles, le tout dans un mouvement de révolte sur fond de protestation.
Les forces de sécurité déployées pour canaliser les manifestants ont dû user de gaz lacrymogène pour dissuader les manifestants, qui voulaient s'en prendre aux locaux de la direction préfectorale de l'éducation (DPE).
Des blessés ont été enregistrés dans les rangs des manifestants, à en croire de nombreux témoins, sans qu'aucun chiffre officiel ne soit communiqué à cet effet.
L'affaire serait en train de prendre une tournure avec des relents politiques. Mariama Tata Bah, qui ne s'est pas exprimée depuis son éviction serait en effet une militante active de l'opposition. Ses proches pensent que le proviseur serait "victime de son obédience politique". Ce que les autorités de Labé considèrent comme une pure "invention".
