Guinée : La marche de l’opposition se déroule sans incidents à Conakry ce jeudi

Afriquinfos Editeur
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Le cortège des manifestants avec à sa tête les principaux opposants, notamment Cellou Dalein Diallo de l'UFDG, Aboubacar Sylla de l'UFC, Sydia Touré de l'UFR et Lansana Kouyaté du PEDN a pu se mouvoir sans aucun incident. Tout le long de l'itinéraire qui partait du rond point de la commune de Matoto à l'esplanade du stade du 28 septembre est emprunté par les manifestants.

Le dispositif sécuritaire déployé pour la circonstance pour la sécurisation des manifestants à fonctionner de "façon normale", car aucun accrochage ne fut enregistré durant tout le parcours, reconnaissent certains observateurs. Ceci résulterait des dispositions prises par le gouvernement qui a décidé de désarmer les services de sécurité, chargés de veiller sur les manifestations publiques.

Dans cette optique, le ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation a organisé le 12 septembre 2012 une rencontre avec les partis politiques "dans le but de les informer des dispositions législatives régissant les manifestations en Guinée". "Une rencontre qui a permis aux acteurs politiques et aux représentants de la société civile de s'imprégner sur les conditions de l'organisation des manifestations à caractère politique dans le but de respecter les règles de droit et pour permettre aux citoyens de jouir de leurs droits sans la moindre menace", selon un communiqué officiel publié à la veille de cette marche de l'opposition.

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Le ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation avait saisi cette occasion pour "rappeler aux autorités administratives et aux acteurs des partis politiques que le respect de la loi est un gage certain de la démocratie et de l'exercice par les uns et les autres des libertés qui leur sont reconnues par la loi", peut-on lire dans ce communiqué.

A noter que cette marche a connu une forte mobilisation de la foule, ce malgré la pluie qui s'abat sur Conakry ce jeudi. L'opposition continue de revendiquer "le recrutement d'un nouvel opérateur qui aura la charge du fichier électoral, en lieu et place de Waymark, ainsi que la composition paritaire de la CENI ".    De son côté, le Conseil national de la transition (CNT) a adopté lundi dernier, une loi sur la recomposition de la CENI. Le projet de loi adopté par le CNT prévoit "la désignation, au titre de Commissaires de la CENI, 10 membres de la Mouvance présidentielle, 10 de l'Opposition, 3 des Organisations de la Société civile et 2 de l'Administration".