Guinée : L’opposition exige le gel du processus électoral et l’arrêt des activités de la CENI

Afriquinfos Editeur
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Présente lors de la toute première rencontre du cadre de dialogue, le porte-parole de l'opposition et chef de délégation Aboubacar Sylla a dit que sur ces préalables qui conditionnent leurs participation au dialogue, s'ajoute la libération des militants détenus suite à l'organisation de la marche dite pacifique du 27 février dernier, la prise en charge des frais médicaux des nombreuses victimes de violences et le dédommagement des victimes de sinistres divers.

Ce cadre de dialogue institué par le gouvernement guinéen a réuni autour de la table de négociation les principaux acteurs du processus électoral dont les partis politiques de la mouvance, de l'opposition, la société civile et les leaders religieux, afin de définir un canevas propice à la conduite des actions allants vers la tenue effective des élections législatives transparentes et crédibles.

M. Sylla est revenu sur leurs points de revendication relatifs au changement de l'opérateur technique pour la mise à jour du fichier électoral, la confirmation du vote des Guinéens de l' étranger et l'exigence du respect par le Président de la CENI Bakary Fofana des règles de fonctionnement de cette institution au sein de laquelle le processus de prise de décision est régulièrement violé.

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Sur cette question, précise Aboubacar Sylla, la position de l' ADP, du Collectif et du CDR est claire : "il faut revenir au respect des lois et du règlement qui régissant la CENI dont on s' est tant éloigné à dessein".

Pour lui, ces revendications interpellent tous, car elles attestent non seulement du grave échec de la gouvernance démocratique dans le pays, mais aussi et surtout de l'incapacité ou l'absence de volonté politique d'affronter les problèmes réels auxquels le peuple est confrontés.

Il estime que l'objectif de l'opposition guinéenne, c'est la transparence du processus électoral dans le but de crédibiliser le scrutin législatif à venir afin que les résultats qui en seront issus soient acceptés de tous.

Pour lui, "la source véritable de la crise profonde que traverse actuellement la Guinée est dû au caractère illégal et illégitime des actes et décisions" qui accompagnent la gestion du processus électoral.