Sur l'axe Enco5 à Hamdallaye, en passant par Bambeto et Cosa où les tensions sociales et les affrontements entre les militants du pouvoir et de l'opposition avaient atteint une proportion inquiétante, le petit commerce a repris et la circulation est relativement dense, malgré certains endroits envahis encore par des ordures et les traces des pneus et des table brulées sur la route.
Grâce à l'appel au calme des acteurs politiques de la mouvance présidentielle et de l'opposition, les jeunes manifestants ont accepté d'abandonner les rues et de rentrer chez eux dans le calme, afin de permettre aux services de sécurité de nettoyer les lieux, notamment les grands carrefours des quartiers ayant connus des hostilités. En campagne électorale dans les préfectures environnantes de Conakry, le chef de file de l'opposition et président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a supplié mercredi sur les ondes d'une radio privée, les jeunes militants de son parti à cesser immédiatement les manifestations qu'il juge contreproductives, au moment où les militants du RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) s'impliquent dans le processus électoral en retirant leurs cartes d'électeur.
"Je demande aux jeunes de l'UFDG de se refourrer dans les quartiers et de se mettre à la dispositions des structures du parti, afin de faciliter le bon déroulement des élections, en aidant les militants à retrouver leurs cartes d'électeurs et leurs bureaux de vote", a déclaré M. Diallo, avant de mentionner en langue vernaculaire "puular" que les jeunes militants doivent êtres vigilants et attentifs pour éviter les fraudes électorales le jour du scrutin.
Par ailleurs, la directrice de campagne du parti au pouvoir, Mme Kenneth Guilavogui a déploré les incidents malheureux survenus cette semaine à Conakry et dans certaines villes du pays. Elle a saisis cette opportunité pour implorer les militants et sympathisants du RPG Arc-en-ciel à cesser toute violence et ne pas se laisser distraire par les manifestations de rue pendant que le processus électoral suit son court "normal".
Tout porte à croire que les acteurs politiques guinéens sont partants pour la nouvelle date des élections législatives fixée pour le 28 septembre prochain, eu égard aux multiples stratégiques préparatoires entamées depuis les dernières négociations sous l'égide du collège des facilitateurs. Pour éviter des débordements et le retour des jeunes sur les voies publiques pour des fins de manifestation, les forces de l'ordre (policiers et gendarmes) ont été postées à plusieurs endroits de la ville, avec un renforcement des dispositifs sécuritaires dans les ronds-points des "quartiers chauds" de la commune urbaine de Ratoma, fief de l'opposition.
