Guinée : Une étape cruciale franchie après la clôture des listes de candidatures aux législatives

Afriquinfos Editeur
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Cette date limite fixée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été respectée par tous les partis politiques désireux d’aller aux élections, y compris ceux de l’opposition et cela constitue une étape cruciale dans le processus électoral qui est en train de suivre son cours normal, à en croire l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée.

Et d’après des sources proches de la CENI, la nouvelle liste des candidatures vient s’ajouter à celle qui avait été concoctée à l’issue du premier enregistrement, auquel les opposants n’avaient pas adhéré. Celle-ci était composée quasiment de partis politiques de la mouvance présidentielle.

En attendant la publication de ces listes de partis politiques devant concourir pour les législatives, en vue de doter l’assemblée nationale guinéenne de ses 114 députés, la mouvance et l’opposition n’entendent pas se faire de cadeau. C’est le moins qu’on puisse écrire vu les alliances qui se sont nouées dans la conception des listes de candidatures.

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Des sources dignes de foi indiquent que la mouvance présidentielle à travers le RPG-Arc en ciel, qui découle d’une alliance d’une quarantaine de formations politiques, a présenté quasiment des candidats dans les 38 circonscriptions électorales du pays, et espère ainsi faire une bonne moisson de voix durant le scrutin, en capitalisant sur les actes posés par le gouvernement durant les premières années du quinquennat du président Alpha Condé.

Des actes portant sur l’unification des caisses de l’Etat et surtout l’atteinte du PPTE (Pays pauvres très endettés), un programme auquel l’éligibilité de la Guinée lui a permis de bénéficier de l’effacement de près de 3 milliards de dollars us de sa dette.

Ces arguments de campagne brandis au gré des interventions des membres de la mouvance présidentielle, sont battus en brèche par certains opposants comme Sidya Touré, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui dans une déclaration faite lundi, a émis quelques réserves sur la « bonne santé » de l’économie guinéenne.

L’opposition compte résister au rouleau compresseur de la mouvance présidentielle, en mettant l’accent sur des alliances qui vont consister à s’accorder sur des candidatures communes. Ceux-ci seront présentés en fonction de leur aura dans leurs localités respectives.

C’est sur cette base que les listes déposées par les partis politiques de l’opposition ont été conçues.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, arrivé 3ème lors du premier tour de la présidentielle de 2010 et l’Union des forces du changement (UFC) d’Aboubacar Sylla, le porte-parole de l’opposition ont noué ainsi des alliances.

D’autres préfèrent aussi faire cavalier seul, dans ces joutes électorales qui s’annoncent tout de même serrée.

C’est le cas d’Ibrahima Kassory Fofana de Guinée pour tous (GPT). Cet ancien ministre de l’Économie et des finances sous la deuxième République, a été le premier parti a désigné ses candidats dans certaines circonscriptions, notamment en Basse Guinée, dont il est originaire.

Le président de la Nouvelle génération pour la République (NGR) Abe Sylla lui a emboîté le pas en annonçant sa candidature pour la ville de Kindia, située à 150 kilomètres de la capitale.

Cet engouement qui se dessine autour de ces législatives ne peut que rassurer sur la volonté des acteurs politiques guinéens à appliquer à la lettre le contenu de l’accord global signé récemment par les parties prenantes au processus électoral.

Il y a de quoi s’en réjouir quand on sait que le pays peine toujours à parachever sa transition, ce près trois ans après l’élection du président Condé.