Cet appel du président guinéen à redoubler d'ardeur dans la lutte contre la contrebande et l'exportation frauduleuse, dont les produits pétroliers font l'objet, illustre la prolifération du trafic d'essence et de gasoil dans la capitale et surtout dans les provinces intérieures.
A Conakry, certains propriétaires de stations d'essence profitent du moindre retard dans l'approvisionnement de leurs pompes, pour spéculer sur les prix des produits pétroliers.
Dans les préfectures du pays, notamment du côté de Kankan, Siguiri en Haute Guinée, ainsi qu'à Faranah, les stations services de ces villes accusent une pénurie perpétuelle de carburant, selon des témoignages concordants.
Les gérants de ces stations services sont accusés par la clinetèle de convoyer vers le Mali les produits pétroliers où le prix du litre serait plus cher qu'en Guinée, où il se vend officiellement à environ 9 centimes d'euros.
C'est le même scénario du côté de la Guinée forestière, où les automobilistes de N'Zérékoré sont parmi les victimes des spéculateurs sur les produits pétroliers.
Cette contrebande serait une des causes principales qui entrainent les pénuries de carburant aussi bien dans la capitale que dans ces villes du pays profonds.
