Guinée : le parti de feu Sékou Touré suggère la mise en place de "conseils des sages"

Afriquinfos Editeur
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Selon le parti, ces conseils devront être mis en place à trois niveaux : au niveau des préfectures, au niveau des administrations régionales, et au niveau national.

Au niveau des préfectures, le conseil devra être un "conseil préfectoral des sages", composé d'hommes et de femmes nommés par consensus, donc de manière démocratique, sans distinction d'origine, d'ethnie, de langue ou de religion, sur la seule base de la légitimité que leur reconnait la population.

Pour ce qui est des administrations régionales, le conseil régional des sages pourrait comprendre "des membres des conseils préfectoraux, ainsi que des personnalités de niveau régional dont la légitimité est reconnue à cette échelle'', souligne le communiqué.

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 Quant au niveau national, le "conseil national des sages" serait composé selon les mêmes règles que les conseils régionaux.

Le parti de feu Sékou Touré mentionne que "pour assurer l'intégration des sages dans le fonctionnement de l'Etat, et ainsi prendre en compte la dimension traditionnelle de notre société dans la construction de notre Etat de droit moderne, l'Assemblée nationale doit voter des lois relatives au rôle de ces conseils et à leurs modalités de constitution et de fonctionnement''.

Ces conseils devront en quelque sorte se placer "au-dessus de la mêlée" et "s'ouvrir aux innovations techniques, sociales et culturelles, tout en valorisant les éléments positifs de notre diversité culturelle'', argumente le PDG-RDA.

Le parti souhaite voir le Conseil national des sages jouer le rôle constitutionnel d'un Sénat, en faisant office de deuxième chambre au sein de l'Assemblée ; il serait ainsi chargé de vérifier "la conformité des lois votées par la première chambre aux exigences de progrès social et culturel des différentes communautés du pays''.

Depuis que la Coordination de la Basse-Guinée s'est choisie un candidat pour les futures élections, en la personne de Kassory Fofana, président de Guinée pour tous (GPT), la question des prérogatives des Coordinations fait débat en Guinée. De plus en plus de voix s'élèvent au sein de la société civile pour dénoncer la "politisation'' de ces structures, pourtant censées à l'origine jouer un rôle strictement culturel.