Guinée/législatives : "crise de confiance" et "pressions politiques" à la base du report de la révision des listes électorales

Afriquinfos Editeur
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"Les vraies raisons ce report s'expliquent par une certaine crise de confiance au sein de l'institution d'une part et une pression politique venant de l'extérieur d'autre part", a déclaré Thierno Saydou Bayo.

Dans un communiqué publié mercredi, la CENI a annoncé le report à une date ultérieure du début des opérations de révision des listes électorales en raison d'un retard accusé sur toute la ligne des préparatifs.

Pour M. Bayo, la date du 5 octobre initialement prévue par la CENI n'avait pas fait l'objet d'un consensus au cours d'une plénière, qui reste l'instance suprême de toute décision de la Commission électorale nationale indépendante.

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"A ce jour rien n'a été fait pour le démarrage effectif de la révision des listes électorales, car même les CARLE (Commissions administratives de révision des listes électorales) ne sont pas encore créées", a-t-il affirmé, avant d'ajouter que la formation des agents continue avec une certaine lenteur et que les kits ne sont pas distribués à Conakry, encore moins dans les villes de l'intérieur du pays.

Les Guinéens, qui ont élu Alpha Condé président de la République le 7 novembre 2010, devront aller aux urnes le 29 décembre 2011 pour élire un nouveau parlement. Selon une décision du président de la CENI en date du 20 septembre, la révision des listes électorales devrait débuter le 5 octobre et prendre fin le 20 novembre.

Cette opération d'assainissement du ficher électoral a pour but de corriger des manquement tels que la radiation des personnes ayant opéré un changement de domicile et celles décédées, d'inscrire les citoyens venant d'atteindre la majorité et des personnes omises lors de l'établissement du fichier, objet de la révision, de réinscrire des personnes ayant changé de domicile ou des "écrasées'' et "amputées'' lors de l'établissement du fichier.