Ce conseil extraordinaire des ministres, selon notre source, vise un seul ordre du jour. Il s'agit d'analyser et de prendre une décision gouvernementale vis-à-vis des points de revendications exigés par les membres du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, contenu dans un mémorandum déjà remis au gouvernement.
Dans ce mémorandum, le collectif des partis politique demande l'annulation de tous les actes et engagements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la neutralité de l'administration publique dans l'organisation des élections, la révision des listes électorales, l'audit du fichier électoral et sa cogestion avec l'opposition, le rétablissement des conseils communaux et communautaires destitués récemment par le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation etc.
A l'issue du conseil extraordinaire des ministres, une concertation d'urgence sera convoquée pour réunir autour de la table de négociation les acteurs politiques, composés de la mouvance présidentielle, de l'opposition radicale et des partis centristes, avec la facilitation des présidents des institutions nationales.
Pendant ce temps, certains militants et sympathisants de l'opposition se livrent à des jets de pierres sur les véhicules des policiers et gendarmes, dans certains quartiers chauds de Cosa, de Bambeto, et d'Hamdallay. Les forces de l'ordre ripostent en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
