Le gouvernement guinéen doublera ses efforts dans la lutte contre le sida

Afriquinfos Editeur
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Bénéficiant des appuis du Fonds mondial de lutte contre le sida et d'autres partenaires sanitaires, le gouvernement guinéen a également décidé d'inscrire une ligne budgétaire dans le budget national de développement (BND), dont les ressources seront spécifiquement orientées vers les domaines particuliers d'intervention contre cette épidémie.

Selon le Premier ministre, les ressources financières consacrées à la lutte contre le sida sont passées de 2 milliards de francs guinéens (environ 285 mille dollars) en 2010 à 19 milliards de francs guinéens (soit environ 2, 7 millions de dollars) en 2012.

Dans la même lancée, le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme a accordé une subvention d'un montant total de 21 millions de dollars pour lutte contre le sida, sur une période de trois ans.

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Ce financement permettra à l'achat des médicaments antirétroviraux, la décentralisation des ripostes contre le sida dans le pays, la coordination des activités d'intervention des organismes nationaux et étrangers et au lancement d'une vaste étude sur les couches vulnérables et les personnes exposées à l'infection du sida.

Selon le secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le sida (CNLS), M. Diakité, seulement 28 mille personnes vivant avec le VIH ont accès aux traitements antirétroviraux sur les 41 253 personnes qui en ont besoin.

Une étude sur l'enquête de surveillance comportementale réalisée cette année au niveau de professionnelles du sexe communément appelées les prostituées, montre une baisse de la séroprévalence au sein de cette couche, avec un taux passé de 34% en 2010 à 16,7 % en 2012.

La présidente du réseau des femmes infectées par le sida, Fatoumata Binta Diallo, a lancé un appel au gouvernement et aux partenaires au développement pour une prise en charge efficace des personnes vivant avec le virus du sida.

Pour Mme Diallo, malgré les efforts déployés, plusieurs milliers de personnes souffrant de cette maladie du siècle n'ont pas accès au traitement et le taux de prévention de la transmission mère-enfant du sida, est estimé à 20%.

"Nous sollicitons l'implication de tous pour l'élimination de la discrimination et la stigmatisation dont des personnes vivant avec le sida font l'objet dans nos sociétés", a plaidé Mme Diallo.

Le représentant résident du système des Nations Unies en Guinée, Anthony Boamah, a rappelé qu'environ 34 millions de personnes sont infectées par le sida dans le monde, avec un pourcentage élevé en Afrique.

"Nous devons croire que nous pouvons vivre dans un monde sans sida", a-t-il conclu.