Le gouvernement guinéen dément la vente d’actions de la société minière CBG à une compagnie d’Abu Daby

Afriquinfos Editeur
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Cette information relative à cette opération de vente avait été relayée récemment par la presse locale et certaines agences de presse internationales. Et le fils du président guinéen Mohamed Condé y était nommément cité comme ayant étant un des acteurs clés de cette "cession''.

Mais voilà que le gouvernement guinéen apporte une autre version des faits.

Mohamed Lamine Fofana rappelle que c'est lors de la visite du Chef de l'Etat guinéen le 11 novembre 2011 dernier à Abu Dhabi sur l'invitation du prince de cet Emirat du golf que "trois accords-cadres furent signés entre les deux parties.''

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"Le premier accord, était l'accord global de coopération entre Abu Dhabi et la République de Guinée. Le second accord, était celui de non-double imposition et de protection des investissements. Le troisième accord-cadre, portait lui sur le secteur minier'', indique ce communiqué du Bureau de presse de la présidence citant le ministre des Mines.

Et vu que la question de "l'extension des capacités de la CBG (Compagnie des bauxites de Guinée), société minière spécialisée dans l'extraction des mines de bauxites basée dans la région de Boké en basse Guinée, il y avait donc lieu de trouver des fonds estimés à 300 millions de dollars us''.

Pour cela c'est Abu Dhabi qui aurait demandé vouloir "produire 8 millions de tonnes d'aluminium. Mais cela demande beaucoup de bauxite. Et qu'ils voulaient intervenir, mais il faudrait au moins qu'ils puissent avoir un droit de regard sur ce que la CBG fait'', voilà le souhait que les autorités de l'Emirat auraient émis.

Selon le ministre des Mines "rien est encore fait dans cet accord-cadre et que c'est bien Mubadala Development Company qui est l'interlocuteur de l'État guinéen".

Ajoutant que "pour que ce programme soit examiné ou signé, il y a toute une procédure à observer. La première procédure, c'est qu'on ne peut pas rentrer dans une société dont tu ne connais pas la valeur. Et lorsque ceci est fait, à la seconde étape, il faudrait que le ministère des Mines et de la Géologie présente le projet en bonne et due forme au gouvernement. Celui-ci va l'analyser et après cette analyse, la loi dit qu'il faut passer par l'unité de privatisation.

Cette entité aussi se penchera sur le dossier et dès lors qu'il a le feu vert du gouvernement, c'est à ce moment précis que celui-ci présentera une recommandation au président de République. Ce dernier, s'il le consent, il signe. S'il ne consent pas, il demandera au gouvernement de revoir sa copie'', précise Mohamed Lamine Fofana.