Ghana : Des taxes sur les préservatifs ?

Afriquinfos Editeur
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Poser une taxe sur les préservatifs n’a rien d’anodin dans un pays comme le Ghana, et c’est pourquoi le pays tout entier est pris dans la controverse. Le préservatif est le seul moyen qui permet de lutter contre la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ; c’est également le moyen de contraception le plus fiable à ce jour.

« De plus en plus de gens commencent à s’habituer au préservatif » affirme le Dr Elias Sory, ancien directeur général du Ministère de la santé. Cela ne rend que plus délicate la mesure proposée par le gouvernement : taxer les préservatifs entraînera très probablement un recul dans leur utilisation, résultant en ce qu’il appelle « une catastrophe sanitaire globale ».

Cette thèse, beaucoup la soutienne, parmi les officiels tout comme les citoyens. C’est pourquoi les critiques s’élèvent quand des partisans de la loi, comme Anita De Sosoo, responsable nationale des femmes du NDC, laisse entendre qu’une telle mesure permettra de réduire les cas d’infidélité ainsi que le nombre de mères célibataires, trop nombreuses au Ghana. Une théorie jugée très peu probable par certains.

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M. Ibrahim Murtala Mohammed, du Ministère de l’Information et des Relations presse, a cependant tenu à préciser le contenu de la loi : « Cette taxe ne concernera pas tous les types de préservatifs, comme l’ont prétendu les médias, mais seulement les préservatifs de luxe, qui sont plus coûteux ». De plus, les préservatifs fournis par le Ministère de la santé ou par des associations ou donateurs ne seront pas taxés non plus.

La taxe en question s’élève à 1%. Un pourcentage qui peut paraître dérisoire, mais qui pourrait présenter de terribles conséquences.