Le président de la Commission électorale nationale, Kwadwo Afari-Gyan, a déclaré lors d'une conférence de presse que d'après les résultats de l'ensemble des 275 circonscriptions, le président Mahama du Congrès démocratique national (NDC) avait recueilli 5 574 761 voix, soit 50,7% des suffrages, et qu'il l'emportait donc devant son adversaire le plus proche Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Nouveau parti patriotique (NPP, opposition), qui a lui obtenu 5 248 898 voix, soit 47,7% des suffrages.
M. Afari-Gyan a fait savoir que 11 246 982 des 14 158 890 électeurs inscrits avaient exercé leur droit de vote, le taux de participation s'élevant donc à 79,43%.
Ce scrutin se résumait à un duel entre le président sortant Mahama et M. Akufo-Addo, aucun des six autres candidats n'ayant réussi à recueillir plus de 2% des suffrages.
Les partisans du NDC ont afflué dans les principales avenues de la capitale en chantant et en dansant pour célébrer la victoire du président Mahama, alors que résonnaient de toutes parts tambours, musique, slogans, et coups de klaxon.
Dans un discours prononcé après l'annonce de sa victoire depuis sa résidence à Accra, le président de 54 ans a exhorté tous les candidats à respecter le verdict du peuple ghanéen, et a appelé ses partisans à faire preuve de retenue dans leurs célébrations afin de ne pas nuire à la paix et à la stabilité du pays.
Il a exprimé sa gratitude pour la confiance qui lui a été accordée, promettant de faire de son mieux pour les Ghanéens.
M. Mahama, qui assume la présidence du pays depuis le décès soudain de son prédécesseur John Atta Mills en juin dernier, a aussi salué le travail effectué par la Commission électorale, jugeant que celle-ci avait bien accompli sa mission malgré certaines difficultés rencontrées au cours du processus électoral.
Toutefois, le NPP a rejeté les résultats officiels, affirmant que les élections avaient été manipulées et truquées. Dans une déclaration publiée dimanche, le parti de l'opposition a déclaré avoir des réserves sérieuses sur la validité des résultats rendus publics par la Commission électorale.
Malgré quelques accrocs, tels que les pannes de certains lecteurs d'empreintes digitales qui étaient utilisés pour la première fois lors de ce scrutin pour l'identification des électeurs, les observateurs nationaux et internationaux considèrent dans l'ensemble que ces élections ont été calmes, justes, transparentes et pacifiques.
"Le Ghana a parcouru un long chemin depuis 1992 grâce aux efforts louables déployés pour assurer des processus électoraux fiables et transparents et renforcer la culture démocratique. Toutes les parties prenantes ont donc la responsabilité de préserver ces acquis", a estimé dans un communiqué la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui a envoyé ses observateurs sur le terrain pour ce scrutin ghanéen.
Depuis le retour à un régime civil dans le pays en 1992, le Ghana a organisé à six reprises des élections présidentielles et législatives, qui se sont bien déroulées. Le NDC en a gagné quatre et le NPP a remporté les deux autres.
Le Ghana est un grand exportateur de cacao et d'or. La croissance économique du pays a été de 14% en 2011 et une croissance de 8% est attendue pour cette année et l'année prochaine.
Le Ghana a commencé à produire du pétrole il y a deux ans. Les choix que le pays devra faire quant à l'utilisation de ces nouveaux revenus pétroliers ont été l'un des sujets les plus débattus durant la campagne électorale.
