Les manifestants ont protesté contre les coupures intempestives de courant électrique qui à leurs yeux s’apparentent à l’échec du gouvernement. Suite à l’appel de l’opposition, ils ont dénoncé ces délestages injustifiés qui selon eux affectent l’économie du pays.
Pour le National People Party (NPP), le principal parti de l’opposition qui a toujours du mal à digérer sa défaite lors de la dernière élection présidentielle, c’est un échec patent du parti National Democratic Congress (NDC) incarné par John Dramani Mahama, le successeur de John Atta Mills décédé en cours de mandat. «Nous avons un problème grave dans ce pays. Nos populations sont sorties en masse pour montrer au gouvernement qu’il est temps de régler ce problème», a déploré, le député Isaac Osei du NPP. Et de menacer : «Si les responsables du NDC qui dirigent le pays ne peuvent pas régler le problème, alors, ils doivent céder la place à un autre gouvernement».
L’opposition ne relâche pas la pression. Des séries de manifestations sont prévues dans l’avenir. « Il va y avoir une série de manifestations jusqu’à ce que le gouvernement change de cap(…).Il dort depuis trop longtemps », a prévenu Akwaso Osei Agyei, l’ex-ministre des Affaires étrangères. Entre autres griefs portés contre la gestion du pays, l’opposition pointe du doigt la dépréciation de la monnaie nationale le Cedi, la dette publique.
Au-delà, de ces mouvements d’humeur qui a rassemblé à en croire l’opposition les Ghanéens de tout bord, le pays vit une situation paradoxale. En dehors des ressources dont le pays regorge, le pétrole qui est exporté depuis 2010 ne semble pas combler les attentes d’où ces récriminations.
Toutefois les experts attribuent ces récurrents délestages à la baisse de la pluviométrie de l’année passée.