Les protestataires ont réagi de cette manière en réaction sur l'interdiction appliquée par les autorités libyennes sur les Tunisiens désireux d'importer des marchandises à partir de la Libye. Cette mesure jugée de sévère par les commerçants tunisiens a causé des pertes substantielles notamment auprès de ceux qui ont acquis d'importantes quantités de bananes et de pomme de terre devenues totalement avariées.
Pour d'autres commerçants tunisiens, il s'est avéré obligatoire de laisser leurs produits achetés et payés en Libye appelant le gouvernement tunisien à intervenir pour lever le "siège" (selon l' expression des commerçants) qui leur est imposé sachant que 80% des habitants de cette région frontalière vivent de l'activité commerciale avec la Libye.
Evoquant les raisons de l'interdiction de passage en Tunisie, les commerçants ont démenti à ce niveau avoir refusé de payer les frais de douane lors du passage de leurs marchandises. Ils ont révélé qu'aucun droit de douane n'a été exigé, mais les agents représentant la douane libyenne se sont attachés à refuser l' entrée de ces marchandises en Tunisie.
Le trafic au niveau de ce poste frontalier (l'un des principaux points de passage entre les deux pays) s'est limité au passage en Tunisie d'un nombre pas élevé de Libyens contre un trafic intense de Libyens en direction de leur pays. Les protestataires tunisiens ont prévenu que le blocage de la route risque de persister dans l' absence d'une "solution radicale" à leur situation.
