La fille d’Abdallah Sanoussi déplore l’extradition de son père par la Mauritanie

Afriquinfos Editeur
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Dans une interview diffusée par la radio privée "Radio Nouakchott", Anoud qui séjournait depuis plusieurs semaines en Mauritanie, en compagnie de sa mère, dans une villa mise à la disposition de son père par les services de sécurité mauritaniens, est revenue sur les circonstances de l'extradition.

Selon elle, "la Mauritanie a extradé son père, hier (mercredi), vers Tripoli, après l'avoir convoqué à 7h00 du matin pour une audience avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz".

"Ce n'est que quelques heures plus tard que nous avons appris par la radio officielle mauritanienne qu'il a été remis aux autorités libyennes", a-t-elle déploré.

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Par ailleurs, Anoud a exprimé sa déception et celle de sa famille par rapport "à l'acte des autorités mauritaniennes", qui, "nous ont assurées (ma mère et elle) plus d'une fois, de leur intention de ne pas livrer mon père, nous autorisant à rester avec lui".

"Il a été convoqué pour une rencontre importante qui s'est avéré par la suite son extradition", a-t-elle indiqué.

Elle s'est demandée "n'était-il pas plus judicieux pour les autorités mauritaniennes de nous dire qu'elles avaient décidé de remettre leur père aux autorités libyennes".

"Comme cela, au moins, nous aurions dit au revoir à notre père et nous aurons compris et respecter la décision mauritanienne", a- t-elle ajouté.

Par rapport aux conditions du séjour de son père en Mauritanie, Anoud a précisé que "Abdullah Senoussi était entouré d'un grand respect, bien qu'il lui était interdit un certain nombre de choses, dont le téléphone ou toute visite qui ne serait celle de ses seuls parents".

Par ailleurs, la jeune femme de 21 ans a appelé "tout le monde à s'unir afin d'assurer un procès équitable à son père", qui soulignera-t-elle, "est une personne ordinaire et il lui est impossible de commettre tous ces crimes qui lui sont attribués".

Sanoussi avait été arrêté en mars dernier à son arrivée au moment à l'aéroport de Nouakchott, muni d'un faux passeport malien.

Les autorités mauritaniennes avaient auparavant assuré qu'il ne serait pas extradé vers la Libye "sans des garanties" et qu'il ne pourra l'être avant de "répondre devant la justice mauritaniennes des fait qui lui sont reproché".

L'extradition de l'ancien chef des renseignements de Kadhafi avait été demandée à la fois, par la Libye pour répondre des massacres d'insurgés libyens, par la France pour son implication dans un attentat contre un avion de ligne des français et par la Cour pénale internationale.