La FIDH annonce des avancées notoires dans la lutte contre l’impunité en Guinée

Afriquinfos Editeur
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Selon une délégation de cette fédération et son organe membre en Guinée dénommé "Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen'' (OGDH), malgré les tensions politiques persistantes ces derniers mois, des actes en faveurs de la lutte contre l'impunité ont été posés et plusieurs étapes semblent avoir été franchies. Ce qui pourrait être de nature à dissuader la répétition des graves violations des droits de l'homme dans le pays.

Pour s'enquérir des réalités et accompagner les autorités guinéennes dans la lutte contre l'impunité, la FIDH a effectué en un an, quatre missions politiques et judicaires à Conakry, afin de rencontrer les autorités politiques, judiciaires et militaires et les partis politiques pour faire avancer la lutte contre l'impunité et soutenir le processus de mise en place d'une commission vérité, justice et réconciliation nationale.

Dans l'affaire du massacre du stade le 28 septembre 2009, sous la conduite d'une junte militaire au pouvoir, et les affaires de graves violations des droits de l'homme de 2007 et 2010, la FIDH et l'OGDH ont affirmé que la justice guinéenne, avec le soutien des instances juridiques internationales est en train de travailler sur ces dossiers brulents, avec l'inculpation de deux officiers de l'armée guinéenne (Moussa Tiegboro Camara et Abdoulaye Cherif Diaby), directement concernés par ses événements malheureux.

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Dans un rapport de circonstance, les deux organismes de défense des droits de l'homme, ont recommandé au gouvernement guinéen d'organiser dans les meilleurs délais les élections législatives libres, transparentes et inclusives, de garantir la liberté de manifestation conformément aux dispositions de la constitution et de la charte africaine des droits de l'homme, de poursuivre le dialogue avec les acteurs politiques afin de garantir la paix sociale et de poursuivre le processus d'établissement d'un mécanisme national de vérité, justice et réconciliation.

Aux acteurs politiques, ils recommandent de contribuer à garantir le caractère pacifique des manifestations à travers des appels publics aux manifestants, et de s'abstenir à faire toutes déclarations à caractère discriminatoire notamment sur la base d'appartenance à une des communautés nationales.