Les femmes des marchés de Cotonou interpellent le présidentbéninois sur la détérioration du climat socio-économique et politique du pays

Afriquinfos Editeur
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"Le climat sociopolitique se détériore de plus en plus. Les perspectives économiques et financières sont de moins en moins lisibles. Un cafouillage au sommet de l'Etat, s'empare des réformes évoquées par la "Refondation" sur les cendres du " Changement", ont elles déploré.

Dans leur déclaration, les femmes des marchés de Cotonou ont estimé que le dialogue social devient de moins en moins apaisé et de plus en plus enjolivé par la méfiance.

"Le pouvoir d'achat s'amenuise. L'argent ne circule plus. Le commerce périclite. Se nourrir devient difficile. La précarité s'élargit. La jeunesse désespère. Se débrouiller pour survivre devient aléatoire. Plus rien ne marche", ont-elles révélé.

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Pour ces femmes, l'émergence et la prospérité partagées promises cèdent progressivement la place aux lignes rouges pourtant interdites par la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990.

"Les réformes politiques surtout institutionnelles et constitutionnelles font peur et l'inquiétude rivalise avec l'incertitude quand à l'avenir de la République, de la Démocratie et de l'Etat de Droit. Le climat des affaires devient obsolète et la panique financière qui se propage rappelle les vieux et monstrueux souvenirs de la fin de règne de tristes mémoires", ont- elles souligné.

"Face à ce tableau sombre, nous femmes des marchés de Cotonou dénonçons tout éloignement vis-à-vis des options fondamentales de la Conférence nationale des Forces Vives de la Nation et toute tentation de déviation vers le dirigisme comme gage d'efficacité de la gouvernance au Bénin", ont-elles déclaré.

Elles ont également exigé du président béninois le respect des engagements pris par l'Etat et au nom de la République.

"Nous femmes des marchés de Cotonou appelons tout le peuple à la sérénité, à la vigilance", ont-elles souhaité.