Nairobi (© 2023 Afriquinfos)- C’est d’une voix commune que les dirigeants du continent ont appelé mercredi en clôture du premier Sommet africain sur le Climat, à une nouvelle dynamique mondiale afin de libérer le potentiel de l’Afrique afin de mettre en valeur les ressources inexploitées pour les énergies renouvelables. Il s’agit ainsi de contribuer à la décarbonation de l’économie mondiale.
La Déclaration de Nairobi marque un nouveau départ dans la riposte contre le changement climatique. Elle « servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà » précisent ses rédacteurs. Dans leur appel, les Chefs d’Eta africains ont indiqué que ce sommet visait en effet à mettre en valeur les ressources inexploitées pour les énergies renouvelables. Le but est de permettre aux pays africains de se développer économiquement tout en participant à la lutte contre le réchauffement climatique, dont ils sont une des principales victimes.
« L’Afrique possède à la fois le potentiel et l’ambition d’être un élément essentiel de la solution mondiale au changement climatique », affirment les dirigeants africains Mais pour libérer son potentiel « à une échelle susceptible de contribuer de manière significative à la décarbonation de l’économie mondiale, il faudra multiplier les flux actuels de financement du développement et des investissements », soutiennent-ils. Outre un potentiel naturel pour générer directement des énergies propres (solaire, éolien, géothermie…), le continent abrite également 40% des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine. Ces ressources sont essentielles pour les batteries et les piles à hydrogène. Dans leur communiqué commun, les participants ont affirmé leur volonté d’augmenter leur capacité de production d’énergies renouvelables de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici 2030, avec l’aide de la communauté internationale.
Un total de 23 milliards de dollars (21,3 milliards d’euros) d’investissements internationaux ont également été promis durant les trois jours de sommet, a déclaré William Ruto. Parmi cette somme, 4,5 milliards de dollars (4,1 milliards d’euros) proviendra des Émirats arabes unis pour les énergies propres en Afrique. De nombreuses voix se sont aussi élevées pour exiger une reforme du système financier international qui ne fait la part belle au continent africain.
S.B.
