L'ex-chef rebelle s'est dit préoccupé, lors d'une rencontre avec les élus municipaux, les chefs de guerre et la jeunesse de Bangui mercredi au palais présidentiel dit de la Renaissance, par les exactions persistantes dans son pays six mois après la chute du régime de François Bozizé dont il s'est réjoui de s'être débarrassé, le qualifiant de « parasite hors norme (qui) s'est mis à sucer le sang de nos frères ».
Il a salué la victoire de son camp en affirmant que « la Séléka était l'arme que nous avons pointée contre ce régime ». Mais, il a dit aussi condamner les exactions encore perpétrées après les événements du 24 mars, les qualifiant d'« inadmissibles » et d'« intolérables », promettant de restaurer la sécurité et la stabilité ne vue de la bonne tenue des élections prévues dans un délai de dix-huit mois à compter de la mise en place des institutions de transition.
Plus de 1,6 million de Centrafricains nécessitent aujourd'hui une assistance humanitaire dont des quelque 225.000 déplacés internes, selon les estimations des Nations Unies.
« Les défis sont énormes et je reste convaincu que vous mesurez la gravité de la situation », a déclaré Djotodia à son auditoire qui a promis une justice sociale en laissant entendre que « chaque ethnie aura sa place d'honneur et son rôle dans la renaissance de la RCA ».
