Démarrage du forum Tunisie-pays du Golfe

Afriquinfos Editeur
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Démarré dans une ambiance relativement optimiste du côté tunisien, ce rendez-vous économique tuniso-arabe sera de nature, d'après des hommes d'affaires tunisiens rencontrés sur place, à rassurer des fonds et des investisseurs du Golfe quant à l'amélioration du climat d'affaires en Tunisie.

En marge du Forum Tunisie-pays du Golfe pour l'investissement, un accord de coopération a été conclu entre l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) et la Fédération des chambres du Conseil de coopération du Golfe (FCCCG).

En vertu de l'accord, les deux parties signataires œuvrent à échanger des programmes annuels afin de mieux connaître les domaines ciblés par ce partenariat outre la coordination pour organiser des congrès et des conférences sur différents volets dont celui des sciences (études, recherches et savoir-faire).

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D'un autre côté, le secrétaire général de la FCCCG Abderrahim Hassen Ennaki a plaidé pour la fondation d'une société holding baptisée Tunisie-Golfe avec pour mission d'explorer, étudier et saisir les opportunités d'investissement en Tunisie.

Selon M. Ennaki, force sera d'accélérer le lancement de lignes aériennes directes reliant la Tunisie aux pays du Golfe en plus de la simplification des procédures bancaires particulièrement pour tout ce qui est transfert d'argent.

Selon lui, le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays du Golfe reste encore "timide" et ne dépasse pas 500 millions de dollars US malgré  les potentialités de ces pays et le positionnement stratégique de la Tunisie.

Pour sa part, la présidente de l'UTICA Wided Bouchamaoui a mis en relief l'impérative de "trouver des plans de coopération stratégique" entre la Tunisie et les pays du Golfe. Et ce, en exploitant les potentialités existantes, a poursuivi la présidente de la centrale patronale tunisienne.

"La complémentarité entre les deux parties reste la responsabilité non seulement des gouvernements mais évidemment du secteur privé devant jouer un rôle majeur en matière de développement", a insisté Mme Bouchamaoui.

A cette occasion, les organisateurs prévoient des exposés et des ateliers de travail portant sur les potentialités d'investissement existant en Tunisie outre les avantages offerts par ce pays en plus de la politique financière tunisienne et son reflet sur la réussite des investissements programmés.

Pour l'année 2014, la Tunisie aurait une croissance estimée à 3% contre 2,6% en 2013, a affirmé le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari qui intervenait en marge de ce forum Tunisie-Golfe.

Dans son dernier rapport, la Banque mondiale a quant à elle avancé un taux de croissance de 2,5% environ en Tunisie en 2014.

"Bien qu'acceptable, ce taux (3%) se veut encore insuffisant pour satisfaire la demande d'emploi", a commenté M. Ayari qui faisait aussi allusion à la conjoncture difficile que traverse la Tunisie.

Appelant les Tunisiens à reconnaître une situation de crise, le patron de la BCT a rassuré que "le gouvernement a déjà entamé une politique de rationalisation et d'austérité" tout en soulignant la nécessité de "faire preuve d'esprit d'initiative pour promouvoir la production et la création de richesses".