Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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SOIR INFO

Mercredi, de fortes détonations d'armes lourdes, ont été entendues aux environs de 23 h (locale et GMT) dans la ville de Daloa (centre ouest, 400 km d'Abidjan) amenant les populations à se terrer, par crainte d'une reprise de la guerre. Selon les informations recueillies, les détonations provenaient du deuxième bataillon d'infanterie. Plusieurs obus ont explosé dans la poudrière du bataillon faisant des blessés graves qui ont été conduits à l'hôpital général de Daloa. Selon le colonel Cherif Moussa de l'état-major des armées, les explosions qui sont parties d'un bâtiment contenant des munitions d'armes de toutes natures, ont fait deux morts et endommagé une dizaine de bâtiments. Une enquête est en cours pour situer les causes de l'explosion.

 

FRATERNITE MATIN

Dans un communiqué de presse publié jeudi, le Parquet d'Abidjan a fait l'état des poursuites judiciaires suite à la crise post- électorale. Des mandats d'arrêt internationaux ont été lancés contre sept personnalités politiques de l'ancien régime. Il s'agit de Bohoun Bouabré (ancien ministre de l'Economie et des finances), Koné Katinan Justin (ex-ministre délégué au Budget), Ouattara Gnonzié (ex-ministre de la Communication), Dosso Charles (ex- secrétaire d'Etat chargé des Victimes de guerre), Mangly Alphonse (ex-directeur général des Douanes), Kouamé Sécré Richard (ex- ministre du Tourisme) et Nyamien Messou N'guessan (ex-ministre du Travail). En plus de ces ministres du défunt régime de Laurent Gbagbo, le général Guiai Bi Poin Georges, anciennement directeur de l'école de gendarmerie et commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos, unité spéciale) et Ibo Thierry Innocent, un chef milicien ont été inculpés et placés en détention préventive. Ils sont poursuivis pour des infractions économiques.
 

L'EXPRESSION

Dans une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, la Côte d'Ivoire a reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme le représentant légitime de la Libye. Le gouvernement a pris fait et cause pour les adversaires du guide de la Jamahiriya. Daniel Kablan Duncan évoque "la justesse" et "la pertinence" de la cause de la lutte des insurgés de Benghazi pour justifier ce soutien au CNT. "Notant l'appui multiforme de la communauté internationale en faveur du peuple libyen, le gouvernement ivoirien décide en conséquence de reconnaitre le Conseil national de transition comme seul représentant du peuple libyen pour conduire une transition politique en Libye", a déclaré Daniel Kablan Duncan. Il invite les nouveaux hommes forts en place à Tripoli à organiser des élections "libres, ouvertes et transparentes" pour conduire le pays à un développement durable. Abidjan se dit préoccupé par les massacres des populations civiles, les atteintes "massives" aux droits de l’homme amputées aux hommes de Kadhafi.